Le sommet Chine-Afrique de 2024 a souligné l’engagement de la Chine envers des projets environnementaux et la transition énergétique, tout en faisant face à des critiques concernant son exploitation des ressources, les tensions liées à la surpêche et sa volonté de solidifier sa position en tant que membre du “sud global” face à l’influence occidentale.

Le président chinois, Xi Jinping, a annoncé son intention de lancer 30 initiatives d’énergie propre et de collaborer dans le secteur nucléaire. Cette approche est importante, car de nombreux experts soulignent que la Chine vise à se positionner comme un leader dans la transition énergétique mondiale. Ce mouvement arrive à un moment où les préoccupations au sujet du changement climatique sont de plus en plus pressantes.

Cependant, cette initiative aborde un point délicat pour les commentateurs africains, frustrés par le fait que la France exploite l’uranium nigérien depuis des décennies sans proposer de projets de production pour l’Afrique de l’Ouest, comme le souligne un rapport de l’International Crisis Group. En parallèle, la Chine joue un rôle actif dans l’exploitation de l’uranium au Niger, notamment à travers des accords avec le gouvernement nigérien, mais il reste à déterminer si l’engagement du président chinois dans le secteur nucléaire se traduira par des actions concrètes plutôt que par de simples promesses.

Le sommet a aussi soigneusement évité de s’attaquer à certaines questions environnementales épineuses, telles que les accusations persistantes selon lesquelles de grands navires chinois pratiquent la surpêche, laissant peu de prises pour les pêcheurs artisanaux locaux. Un rapport de Greenpeace a mis en lumière ces pratiques, suscitant des tensions croissantes entre les communautés de pêcheurs et les autorités.

La ministre de la pêche de la Sierra Leone, Princess Dugba, a préféré se concentrer sur les efforts de son gouvernement pour construire un nouveau port de pêche, une initiative saluée par les médias locaux comme un moyen de revitaliser l’économie locale.

Enfin, Xi jinping a cherché à renforcer la position de la Chine en tant que membre à part entière du “sud global”, soulignant que son pays et l’Afrique représentent ensemble un tiers de la population mondiale. Les experts notent que cette stratégie vise à contrer l’influence croissante des puissances occidentales tout en consolidant des partenariats économiques avec les pays africains, dans un contexte où le soutien international pour le développement durable devient de plus en plus crucial.