Le Cameroun renforce ses lois contre le braconnage des pangolins tout en sensibilisant le public à l’importance de ces espèces pour l’écosystème.
La campagne de sensibilisation dédiée aux pangolins au Cameroun se déroule dans un environnement législatif de plus en plus strict. Depuis 2017, toutes les espèces de pangolin sont classées dans la catégorie A de la loi faunique, assurant leur protection intégrale. Cette protection prend encore plus de poids avec la nouvelle loi promulguée le 24 juillet 2024, qui impose des peines pouvant aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement et des amendes de 50 millions de FCFA pour le braconnage et la mise à mort d’espèces protégées. Cette législation vise à lutter contre la montée alarmante du braconnage, alimentée par une demande internationale croissante, notamment en Asie.
Les pangolins, souvent appelés « gardiens des forêts », jouent un rôle crucial dans l’équilibre écologique en régulant les populations d’insectes et en aérant le sol, ce qui favorise la végétation. Pourtant, leur existence est menacée par le commerce illégal et la déforestation. La campagne « Pas de pangolin dans mon assiette » ambitionne non seulement de réduire la consommation de cette viande, mais aussi d’éveiller les consciences sur l’importance de la biodiversité. Pour cela, des opérations de sensibilisation impliquent des célébrités et des communautés locales, créant un véritable mouvement citoyen.
L’engagement du gouvernement camerounais s’accompagne d’initiatives concrètes sur le terrain, notamment le renforcement des patrouilles dans les zones protégées. Grâce à des programmes éducatifs, les populations sont informées des bienfaits des pangolins et de l’importance de leur conservation. Cette dynamique, alliant efforts législatifs et mobilisation communautaire, représente un tournant majeur dans la lutte pour la protection de ces espèces vulnérables et la préservation de l’écosystème forestier du Cameroun.