Ils sont des centaines à bénéficier des bourses de la coopération entre la RCA et l’empire du milieu pour aller étudier. Mais une fois revenus au pays, ils se heurtent à plusieurs défis entre autres, le sous emploi, le chômage et le manque de considération du gouvernement. Pour essayer de contourner ces difficultés, les anciens étudiants en Chine ont alors mis en place une association dénommée «Association des Centrafricains ayant étudié en Chine ».
Selon Grâce Fidelia Feikéré cette association se veut être un tremplin
« Nous voulons que cette association soit une ressource pour vendre les opportunités d’affaires aux investisseurs chinois afin qu’ils viennent créer de la richesse et la chaîne de valeur dans notre pays. Nous avons d’ores et déjà lancé notre groupement qui travaille dans le domaine agro-pastoral » a-t-elle indiqué à Gavroche RCA. Les Chinois sont dans plusieurs secteurs d’activité en RCA comme les mines et les bâtiments. A ce titre, l’offre immédiate pour les Centrafricains ayant étudié en Chine est l’interprétariat et la traduction. Si cette activité est attractive pour les étudiants, il n’en demeure pas moins qu’elle est sous rémunérée. L’association entend s’attaquer au problème.
« Dès mon retour de Chine, j’avais d’abord travaillé comme interprète traducteur des Chinois à Yaloke avant d’être embauché à l’Université de Bangui mais j’avoue que c’est pénible et nous voulons faire en sorte que les Chinois respectent l’homme centrafricain. C’est pourquoi cette association a pour vocation de normaliser le secteur et défendre les intérêts moraux des interprètes traducteurs » a indiqué à Gavroche Paulin Befio, président élu de l’Association. La Chine est en tête dans l’octroi des bourses d’étude dans le cadre de la coopération. Elle propose des cycles assez variés de formation. Cependant, le pays capitaliste moins les cerveaux et ceux ci peinent aussi à être pro-actif dans la création d’emploi.
« J’ai fait mes études en Banque et finances mais le modèle chinois que nous avons appris est un peu différent du modèle occidental si bien que les banques de la place sont hésitantes à nous ouvrir les portes. En revanche le commerce international que nous avons appris est vraiment efficace. Mais ici le gouvernement ne donne pas facilement la possibilité d’intégration dans la fonction publique. C’est un challenge et on doit surpasser tout ça en lançant une dynamique positive sinon les gens diront que ça ne sert à rien d’envoyer son enfant étudier en Chine » a souligné Ulrich qui considère que l’association doit travailler de commun accord avec le gouvernement afin que celui ci puisse comprendre et inscrire dans sa priorité l’implication de nous autres dans le processus de développement du pays.
Nous avons contacté le ministre de la Fonction publique Marcel Djimasse sur ce qu’il pense de ce problème mais, il promet d’y revenir plus tard.