En raison de la flambée des taux d’intérêt, les États de la CEMAC font face à une pression croissante pour élargir leur base d’investisseurs et gérer efficacement leur endettement.

Sous une pression budgétaire croissante, les États de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) intensifient leurs émissions de titres sur le marché régional. Cette démarche est devenue cruciale, alors que les États cherchent désespérément à financer leurs besoins dans un contexte économique difficile. Cependant, la flambée des taux d’intérêt constitue un véritable frein : en janvier 2024, les taux moyens ont atteint 7,34 %, augmentant considérablement le coût de l’emprunt et compliquant la gestion de la dette accumulée.

Face à cette situation alarmante, il devient urgent d’élargir la base des investisseurs. Les États membres doivent non seulement attirer les investisseurs institutionnels, mais également séduire des investisseurs étrangers et des entreprises privées. Pour cela, des réformes structurelles du marché des capitaux sont nécessaires, visant à améliorer la transparence et à renforcer la confiance des acteurs financiers. En effet, à fin novembre 2024, l’encours de la dette des États de la CEMAC s’élevait à environ 7 338 milliards de FCFA, mettant en lumière l’importance d’une gestion prudente pour éviter une crise de surendettement.

Les experts s’accordent à dire que la coopération régionale et l’innovation financière sont des leviers essentiels pour relancer le marché des titres publics en CEMAC. Cela pourrait inclure le développement d’outils financiers innovants, tels que les obligations vertes et durables, qui répondent à la demande croissante d’investissements responsables. En résumé, la nécessité d’une stratégie concertée pour attirer de nouveaux investisseurs et assurer une gestion efficace de la dette est plus pressante que jamais, afin de garantir une stabilité économique durable dans la région.