L’église de Centrafrique est affectée comme celle du monde par la disparition du Saint Père, le pape François.

Un rappel à Dieu intervenu après l’espoir qu’a suscité la brève sortie du pape François lors de sa bénédiction urbi et orbi lors de la messe de Pâques devant 50000 fidèles. En Centrafrique, la disparition du pape a une résonance particulière pour ce pays déchiré par la crise au relent communautaire.

« Nous avons appris avec tristesse la disparition du pape François qui a contribué au retour de la paix dans notre pays la République Centrafricaine. Nous partageons ce moment de tristesse avec nos frères chrétiens à travers le monde et particulièrement ceux de Centrafrique » a indiqué Gérard Doulpanga, imam de la mosquée de Lakouanga.

Un message fort de reconnaissance pour celui qui au plus fort de la crise a fait le déplacement de Bangui. Pays pour lequel 6 prêtres et plusieurs fidèles ont été tues à Bangui, Bambari au centre et Alindao en 2014 et 2016.

Une présence qui apaise

« Alors que Bangui était infréquentable en centre temps où on tirait de partout, il a eu le courage de venir dans notre pays, aller au PK qualifié de l’enclave musulman pour prêcher la paix et la cohésion. C’est un homme de dialogue religieux » a indiqué Achta, une habitante du Pk 5.

L’église de Centrafrique consacrée

Un acte prophétique rare dans l’histoire de l’église, le pape a ouvert la porte de l’église de Centrafrique en déclarant Bangui la capitale spirituelle du monde. Elysabeth Vackat se souvient de ce postulat.

« Il a consacré notre pays et béni notre patrie. Aujourd’hui les cœurs se sont apaisés et nous allons vers la paix. Rendons grâce à Dieu » a-t-elle déclaré.

Réaction de l’église. L’église de Centrafrique n’a pas tardé à réagir à cette disparition. Dans un communiqué signé de l’évêque métropolitain de Bangui, son éminence le cardinal Dieudonné Nzapalainga, a montré son union de prière pour la disparition du pape et donné des orientations pour les célébrations liturgiques dans toutes les paroisses du pays.

« Je suis protestant, mais les mots me manquent pour le départ du pape. Il a été de son vivant à la hauteur, un semeur du grain de la paix, il a plusieurs reçu les dignitaires du pays pour parler de la paix, sans doute au Soudan, dans la bande de Gaza et bien entendu en RD Congo voisin. Construire un complexe pédiatrique ici chez nous, je dis qu’il a beaucoup fait » souligne Nestor de l’église de réveil à Bangui.

En signe de deuil les cloches ont sonné à 12h locales dans les paroisses et chapelle en la mémoire du Saint Père. Le pape était à Bangui le 29 et 30 novembre 2015.