Dans une adresse à la nation, le cardinal Dieudonné Nzapalaïnga a évoqué les valeurs qu’incarnait de son vivant et ce qu’il a laissé comme héritage. Il appelle les chrétiens et personne de bonne volonté à la prière.

« C’était un homme humble, dévoué et très accessible non seulement il parle de la pauvreté, mais il vit si vous allez à Rome Santa Marta, c’est la maison des pèlerins, c’est là où il habite. Je pense qu’il a laissé un testament d’amour. Et je pense que tôt ou tard, nous aurons à prendre en compte pour dire la fraternité universelle, il est parti au Caire, à Dubaï toujours en quête de la fraternité ».

Cette fraternité mis en exergue ici a un sens particulier pour la Centrafrique. A la question de savoir quel impact finalement pour l’engagement du saint père, le cardinal Dieudonné Nzapalaïnga met en avant le concret en ces termes.

« Il y a eu beaucoup d’impact et ceux qui sont en République Centrafricaine peuvent en parler. Quand le pape était venu en 2015, il était parti, on a vécu dans ce pays comme si c’était un pays normal. Pendant 4-5 mois on n’avait plus de tuerie, les gens ont commencé à se fréquenter en allant au km 5. Le jour où il était sorti du km 5, les musulmans étaient sortis en masse pour aller au stade, les gens ont commencé à s’embrasser voilà l’impact réel et concret » a concédé le cardinal Dieudonné Nzapalaïnga.

François l’homme d’ouverture d’esprit ou conservateur ?

Dans un contexte géostratégique ambiant François est perçu comme la voix des sans voix selon Jean Louis, spécialiste des religions et enseignant chercheur.

« L’Afrique a perdu un ami et un de ses portes voix. Ne l’oublier pas que dans le contexte de conflit qui gagne le continent il s’est insurgé contre la prédation notamment au Congo et même en République Centrafricaine. C’est ce qu’il ne faut pas l’oublier. Il faut se dire que c’est un progressiste qui s’est prononcé en faveur de la bénédiction de l’homosexualité même si cela ne fait pas l’unanimité, mais cela prouve qu’il est ouvert au débat » a-t-il noté.

François et le réchauffement climatique

« La République Centrafricaine n’est pas épargnée des aléas climatiques. De ce fait la prise de position du saint père sur le climat ne doit pas être à la marge. Il a plusieurs fois alerté sur le climat et le changement climatique. Donc nous pouvons saluer la mémoire d’un homme qui s’est engagé pour la défense des thèmes qui fondent la vie des hommes mais aussi celle de l’église ».

Les réactions continuent alors que les centrafricains dans un élan de solidarité sont attendus pour la prière en la mémoire du saint père.