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CENTRAFRIQUE – CONFLIT : Le président Touadéra arrache un accord avec l’UPC et 3R

Date de publication : avril 25, 2025
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Contre toute attente la présidence a annoncé le 23 avril l’adhésion de deux mouvements rebelles encore réfractaires au processus de paix en Centrafrique. Il s’agit de l’UPC de Ali Darassa et les 3R du général Bobo encore actif sur le terrain.

 

Une victoire politique. « C’est une victoire politique pour le président et cela compte beaucoup surtout qu’on est à l’orée des élections. C’est la preuve qui consacre que Touadéra est un homme de paix capable de faire de concession. Vous savez que le peuple n’aspire qu’à la paix quoi que le processus est long mais comme on dit la paix n’a pas de prix » a indiqué Alfred un sympathisant de Faustin Archange Touadéra.

 

Un partenariat qui ne rassure pas selon l’opposition

« C’est du déjà vu souvenez qu’en 2019, tous ceux là étaient déjà signataires de l’accord de paix, nommés comme ministres conseillers à la primature en violation de la constitution du 30 mars 2016. Firmin Ngrebada les avait qualifié de partenaire du gouvernement. La suite on connaît. Ils ont pris les armes. En réalité c’est Touadéra qui fabrique les groupes armés et les utilisent à sa guise. Il leur offre l’impunité et les implique pour saper les élections. C’est un non événement et le peuple veut voir ses bourreaux comparaître plutôt que le tapis rouge qu’on leur déroule » a soutenu Jules Ngang du parti MLPC.

 

Un accord déjà contesté au sein des groupes politico militaires. Igor Ludovic Beranger Lamaka un inconditionnel de François Bozize ancien président et chef de fil de la coalition rebelle CPC ni voit pas grand chose. « C’est même un accord qui n’a pas de sens. C’est un non événement. Ça ne fera pas trois jours ça va voler en éclat. C’est le même qu’avec Mahamat Alkhatim. Un accord ou leur arrangement particulier dont on ignore le contenu. Il faut un dialogue inter Centrafricain inclusif, l’opposition politique , l’opposition armée, la société civile est la gardienne des intérêts du Peuple pour un retour véritable à la réconciliation nationale et la paix politique » a-t-il remarqué.

 

Mais les signataires qui ne sont pas à leur premier. Accord se veut optimiste.

 

« Nous sommes conscients que le peuple veut la paix. Nous avons commencé les discussions et aujourd’hui c’est un grand jour pour la paix » a indiqué le général Bobo responsable des 3R.

 

Impasse sur la justice et les préoccupations des victimes

 

« Nous sommes d’accord pour la paix mais au nom de la paix nous ne pouvons pas accepter que les souffrances des victimes soient sacrifiées sur l’autel de la paix. Ces deux organisations ont pris en otage dans le nord ouest, ils ont tué et commis des crimes de masse. Ce sont des crimes imprescriptibles. On connaît comment ça fonctionne dans ce pays. Signé l’accord et après on nomme les bourreaux au gouvernement ou à des postes stratégiques. Ça suffit et la justice doit agir » a dénoncé Geneviève victime de viol en 2013.

 

Nous avons tenté sans succès de joindre le ministre conseiller à la présidence en charge du dossier. Cette signature d’accords n’apporte pas d’éclaircissements sur le désarmement et le retour des étrangers ayant opéré sur le rang de ces mouvements rebelles.

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