L’ancienne présidente de la transition 2014-2016 a pris la parole ce 25 avril en la cathédrale immaculée conception de Bangui à 19h locales.
Elle a raconté les souvenirs qu’elle garde du saint père François qu’elle a accueillie en sa qualité de la cheffe d’Etat de transition en novembre 2015 à Bangui.
Si à l’époque l’apport du pape a été déterminant pour la paix et le processus politique son pays est aussi déchiré, miné par l’opacité dans la gestion de la chose publique et l’exclusion. Les maux contre lesquels l’opposition espèrent un dialogue avec le pouvoir de Faustin Archange Touadera.
C’est dans ce contexte que Gavroche a interrogé Catherine Samba Panza si elle sera utile d’aider dans ce sens.
« Depuis la fin de la transition, j’ai décidé d’observer une certaine réserve sur les questions politique et donc je me réserve » a-t-elle indiqué. À la question de savoir d’avenir elle sollicitée à faciliter le dialogue elle répond en ces termes.
« On ne peut pas être partout. Je suis déjà happée avec la facilitation dans le cadre de l’Union Africaine pour la paix à l’Est du Congo » a-t-elle lâché avec un sourire.
Une consécration à la seconde vie post pouvoir. Catherine Samba dit vouloir se concentrer à sa fondation pour faire avancer les causes de la femme notamment sa promotion.
Catherine Samba Panza récusée ? Alors qu’elle est sur le front de recherche de paix et d’observation des processus électoraux en Afrique, Catherine Samba Panza reste et demeure une personnalité controversée dans son pays.
« Elle a intérêt à prendre ses distances car elle fait aussi partie du problème. C’est elle qui a fait gagner Faustin Archange Touadera. S’il faut aider elle va voir les leaders de l’opposition comment ? Je pense que la sagesse aurait voulu qu’elle adopte cette posture là » a indiqué Wili Gaël, militant de l’URCA parti fil de l’opposition en Centrafrique.
Dans sa démarche et contrairement à d’autres pays où les anciens chefs d’Etat sont membres du conseil constitutionnel Catholique Damba Panza elle, bénéficie du statut d’ancien chefs d’Etat d’Etat. Un statut qui la prive à se prononcer. « Elle dans une position inconfortable. Se prononcer revient à subir le sort de Ferdinand Alexandre N’guendet ancien président de l’assemblée constituante de l’époque contraint à l’exil » remarque Genael.
Le silence malgré les exactions des mercenaires russes du groupe Wagner. Sur cette question de la présence russe et le réchauffement des liens entre Bangui et Paris elle répond.
« il y a un gouvernement en place supposé juger de l’opportunité de coopération avec les États et les institutions ».