En 2023, les banques commerciales de la CEMAC ont doublé leur bénéfice à 400 milliards FCFA, bien que la répartition des crédits demeure déséquilibrée, négligeant des secteurs cruciaux comme l’agro-pastoral.
Cette performance est le reflet d’une résilience remarquable du secteur bancaire, qui navigue avec succès dans un contexte économique marqué par les fluctuations des prix des matières premières et les répercussions persistantes de la pandémie de COVID-19.
Cependant, cette prospérité financière soulève des interrogations concernant la répartition sectorielle des crédits. En effet, une part significative des prêts accordés se concentre dans des secteurs tels que les services et le commerce, laissant de côté des domaines essentiels comme l’agro-pastoral et les industries extractives. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’impact sur le développement durable de la région, soulignant la nécessité d’une stratégie d’investissement plus équilibrée.
Consciente de ces disparités, la BEAC appelle les banques à réévaluer leurs priorités d’investissement en faveur des secteurs négligés. Cette réorientation visera non seulement à diversifier l’économie de la CEMAC, mais aussi à renforcer la production locale, contribuant ainsi à la création d’emplois et à la sécurité alimentaire dans une région riche en ressources mais confrontée à des défis socio-économiques majeurs.