Le Forum de coopération sino-africaine (FOCAC) est une initiative de Pékin pour renforcer les relations avec les pays du Sud, incluant la Belt and Road Initiative avec 52 pays africains, l’« Initiative pour le développement mondial », ainsi que d’autres projets axés sur la civilisation et la sécurité.
La Chine s’affirme comme un modèle « plus bénéfique pour l’Afrique que l’Occident », comme l’indique Xi Jinping, qui se considère comme « le défenseur du monde en développement ». Sa politique en Afrique est soigneusement structurée pour aborder les domaines économiques, politiques, éducatifs et sécuritaires.
Entre 2008 et 2018, des responsables chinois ont effectué 79 visites en Afrique, dont 10 par Xi Jinping et 48 par le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi. Le Conseil consultatif politique du peuple chinois collabore avec 59 organisations dans 39 pays africains et entretient des relations avec 35 parlements. Par ailleurs, le Département des relations internationales du Parti communiste chinois maintient des liens avec 110 partis dans 51 pays africains, tandis que la Direction du front uni supervise plus de 30 « associations de façade » dans 20 pays.
Depuis 2018, la Chine reçoit chaque année environ 100 responsables gouvernementaux et militaires de 50 pays africains pour des séminaires et des visites d’installations militaires. En 2018, plus de 81 000 étudiants africains étaient inscrits dans des établissements chinois, une augmentation spectaculaire par rapport aux moins de 2 000 en 2003, représentant 16,5 % des étudiants étrangers en Chine. Selon l’UNESCO, 16 % des bourses offertes aux étudiants africains proviennent du gouvernement chinois.
La Chine prévoit de former chaque année 500 administrateurs et enseignants, ainsi que 10 000 employés techniques, en mettant l’accent sur l’apprentissage de la langue chinoise et des compétences professionnelles. En 2019, elle a accordé environ 50 000 bourses universitaires, 50 000 places de formation pour fonctionnaires, ainsi que 2 000 places destinées aux jeunes, dont 10 % pour le secteur de la sécurité.
Avec 54 Instituts Confucius présents dans 46 pays africains, ces initiatives illustrent l’expansion significative de l’influence chinoise sur le continent. Selon la revue Foreign Affairs, 63 % des Africains perçoivent cette influence de manière positive.
Sur la scène internationale, la Chine réussit à séduire davantage de pays africains avec sa vision du monde, convainquant plusieurs d’entre eux à l’ONU de ne pas reconnaître Taïwan en tant qu’État, à l’exception de l’Eswatini, l’un des 13 pays au monde à maintenir cette reconnaissance.