La France accueille les 4 et 5 octobre 2024 le 19ème sommet international de la Francophonie, rassemblant une cinquantaine de pays pour discuter de la promotion du français et des crises mondiales, tout en abordant des questions de développement et de soutien humanitaire.
Le français, cinquième langue la plus parlée au monde, compte 312 millions de locuteurs et 150 millions d’apprenants. D’ici 2050, ce nombre pourrait atteindre 715 millions, en grande partie en Afrique. Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), insiste sur la nécessité d’un soutien accru à⁸ l’enseignement du français.
Des dirigeants africains, y compris ceux du Sénégal et du Bénin, participeront aux discussions. Emmanuel Macron a présenté la Francophonie comme un espace de médiation, s7urtout face aux tensions entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.
Des pays sahéliens comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont exclus en raison de relations tendues avec la France, tandis que la Guinée, sous régime militaire, assistera au sommet après que sa suspension à l’OIF a été levée.
L’ONG Oxfam critique la France pour avoir réduit son aide publique au développement de 25 % ces deux dernières années, alors que 70 millions de francophones ont besoin d’aide humanitaire. Avec un budget total de 67 millions d’euros pour l’OIF, dont 28 millions proviennent de la France, des défis importants subsistent.
Des députés, comme Amélia Lakrafi, appellent à réformer l’OIF pour renforcer son rôle dans l’éducation, le numérique et l’intelligence artificielle. En 2023, l’aide publique française représentait 0,5 % du revenu national brut (RNB), indiquant la nécessité d’un engagement accru.