Elle a dirigé la transition en Centrafrique de janvier 2014 à mars 2016. Elle a été identifiée par la SADC et l’Union Africaine pour faire partie des anciens chefs d’Etat pour faire la médiation entre le gouvernement congolais et le M23 soutenu par le Rwanda.
Un profil au service de la paix
Catherine Samba Panza a géré une transition politique marquée par une tension au relent communautaire. Une crise crise qui a déchiré la Centrafrique avec les Séléka et les Antibalaka. C’est dans ce contexte que cette dame a organisé le forum de Bangui ayant permis de doter le pays de la constitution du 30 mars 2016 et organisé les élections permettant le retour à l’ordre constitutionnel.
Il y a une vie après le pouvoir
Alors que son successeur Faustin Archange Touadera remue ciel et terre pour s’accrocher au pouvoir, le choix de Catherine Samba Panza montre bien qu’il existe une vie après le pouvoir. Dans les rues de Bangui, son choix est diversement apprécié. « C’est une bonne nouvelle d’apprendre que la Centrafrique peut contribuer à l’effort de la paix par le dialogue. Catherine Samba Panza est une femme qui a de l’expérience et on souhaite qu’avec ses pairs, elle puisse aider les frères congolais et rwandais à aller résolument vers la paix » a indiqué Josias Konamna, un résident du quartier Ouango.
« La paix n’a pas de prix j’en conviens mais son pays même vit une crise. Si elle n’est pas capable d’aider l’opposition et la majorité à se mettre d’accord, c’est là qu’elle va réussir ? » S’interroge Alida Wagame opératrice économique au marché central de Bangui.
Les défis de Catherine Samba Panza
Son pays la Centrafrique, loin du Rwanda est un allié de Paul Kagamé protagoniste dans la crise au Congo. C’est une dimension de la chose qu’elle doit intégrer dans son approche, soupire un diplomate en poste à Bangui.
Effacée depuis les dernières élections de 2020 Catherine Samba Panza fait profil bas et se concentre sur sa fondation mais aussi au service de l’organisation des femmes juristes qui défend la cause de la femme en Centrafrique. Son image dans le pays reste néanmoins entachée par l’affaire du don angolais dont elle est accusée d’avoir personnellement profité d’une partie.
