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CENTRAFRIQUE – ÉCONOMIE : Le FMI désapprouve la politique de gestion du secteur pétrolier

Date de publication : novembre 23, 2024
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L’économie centrafricaine va mal et les recettes tirées du secteur pétrolier ont drastiquement chuté ces derniers temps. Une inquiétude pour le Fonds Monétaire International. Dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka, Albert Touna Mama, chargé de mission en charge du dossier centrafricain désapprouve la politique du gouvernement.

 

Il ne comprend pas pourquoi dans ce pays le prix à la pompe des hydrocarbures est extrêmement cher et les recettes sont faibles et en plus, ne vont pas dans les caisses de l’Etat.

 

« Non, nous ne préconisons pas une augmentation du prix du carburant à la pompe. La situation en République centrafricaine est très différente de celle des pays voisins. Le FMI recommandera probablement pour la RCA de baisser le prix à la pompe dès que la situation le permettra, c’est-à-dire lorsque le cout d’importation, les marges d’importation seront ramenées à des niveaux raisonnables et que la fiscalité pétrolière va augmenter. Donc nos recommandations iraient plutôt dans le sens inverse en RCA » a indiqué dans cette interview Albert Touna Mama.

 

Sur les recettes, les données du FMI ne présagent pas une bonne santé de l’économie du pays.

 

« Oui qui a connu une baisse importante puisque au meilleur du fonctionnement de ce secteur par exemple en 2021, la contribution de ce secteur aux recettes totales de l’Etat tournait autour de 20 à 25%. On observe malheureusement depuis 2022 et cette année aussi, que la contribution de ce secteur est tombée à plus de -10%. A la date de 2024, ça tourne autour de 9% seulement » a-t-il ajouté.

 

Cette situation continue de susciter de vives réactions au sein de la classe politique et de la société civile.

 

« Pourquoi les pauvres doivent payer plus pour les riches ? Cette situation est anormale et doit interpeller le gouvernement pour agir. Mais jusque-là on ne voit pas la réponse venir. Tout le monde fait semblant et le gouvernement ne doit pas perdre de vue que le coût du pain a permis de renverser le régime de Oumar El Bechir au Soudan. Ce sont des indicateurs sociaux qui ne trompent pas et qu’il ne faut pas mépriser » a indiqué Wilfried Bango, analyste économique à Gavroche RCA.

 

Selon le FMI la situation s’appuie sur un duo énergétique l’électricité et le carburant.

 

Si vous avez eu accès à notre communiqué de presse du mois d’octobre vous vous rendez compte que nous avons souligné deux principales causes, la réduction de nos prévisions de croissance : tout d’abord les difficultés liées à l’approvisionnement en électricité.

 

Les six (6) premiers mois ont été marqués en République Centrafricaine par un certain nombre de difficultés sur le marché d’électricité et la deuxième raison la plus importante est vraisemblablement le prix élevé du carburant à la pompe qui malheureusement à une incidence sur les coûts de production des entreprises. On observe par exemple que depuis quelques mois, beaucoup d’entreprises accumulent des arriérés d’impôts qui, ajoutés aux prix du carburant à la pompe, sont de nature à comprimer la consommation et ponctionnent le revenu disponible des ménages. Ces deux facteurs et les défis de l’approvisionnement en électricité sont particulièrement néfastes à l’activité économique et justifient la baisse des prévisions de croissance pour cette année.

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