La République Centrafricaine a adopté la cryptomonnaie et le bloc chaîne comme monnaie ayant cours légal dans le pays. Trois ans plus tard, le bilan est mitigé et le gouvernement dans un mutisme autour du bilan.
« Le gouvernement nous vendait le rêve qu’avec la tokenisation des ressources on va être au top tant sur le plan économique. Mais hélas, ce n’est pas le cas et on attend le gouvernement de nous faire le point sur cette situation » a indiqué Gervais Bagnol, étudiant à l’université de Bangui.
La cryptomonnaie une stratégie inspirée par les russes et ses conséquences sur le dispositif financier de la CEMAC.
« En adoptant la cryptomonnaie le gouvernement entend vendre par les block chaîne les ressources. Nous pouvons comprendre que face aux difficultés de l’époque où à cause du choix de la Russie. Mais maintenant ce n’est pas le cas. Donc au nom du principe de la recevabilité, il est dans l’intérêt du gouvernement de communiquer. Car nous avons connu d’abord, la cryptomonnaie, ensuite le sango coin et maintenant le même coin. Cela fait de trop et on ne sait pas en quoi s’en tenir » a soutenu Oriol Gassengue de la société civile.
Avec l’adoption de la cryptomonnaie la banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) sous le tchadien Mahamat Tolly lors gouverneur avait alerté sur les risques que l’adoption de la monnaie numérique par l’un des pays membres allait avoir. Mais au bout de plusieurs tractations au niveau ministériel des pays de la sous région un compris avait été trouvé mettant sur le banc de touche cette approche de la cryptomonnaie.
Le silence de cathédrale du gouvernement
Le ministre des Mines Rufin B Beltoungou était en première ligne pour promouvoir cette approche. Mais comme la chute d’un château, ce dernier n’a pas aujourd’hui voulu répondre à nos sollicitations. C’est ce qui fait dire à Albert Sangba que le gouvernement évite l’accumulation des fautes politiques.
« Le mutisme est compréhensible. Les trois ans de la cryptomonnaie survient dans un contexte électoral où le gouvernement a de la peine à convaincre même si sur le terrain Faustin Archange Touadera joue son va tout. Donc c’est normal que le gouvernement ne tombe pas dans le piège de mauvaise communication. Dans tous les cas, l’idéal est de dire est ce que les ressources tokenisées permettent aujourd’hui à l’Assemblée nationale de contrôler ? Je pense à mon avis non. Tout a été centralisé dans au niveau de la présidence de la République. Hors la présidence n’est pas redevable devant le parlement. Donc c’est la question fondamentale qui fragilise aussi Bangui et qui pousse les autorités à faire davantage pour éviter le retour de l’appareil judiciaire » a soutenu Clovis Angbara.
Après 3 ans d’adoption de loi sur la cryptomonnaie, la loi est morte d’elle même.