Cela fait exactement un an, ce 26 mai 2025, que le chercheur et consultant belge-portugais, Joseph Figueira Martin, est en prison en Centrafrique. Il est incarcéré depuis le 26 mai 2024, au camp de Roux à Bangui, la capitale centrafricaine.
Joseph Figueira Martin est accusé d’avoir pratiqué l’espionnage en faveur de nations occidentales.Ce consultant et chercheur était engagé en tant que missionnaire pour l’organisation non-gouvernementale américaine Family Health International 360 (FHI 360). Joseph Figueira Martin, expert en transhumance et pastoralisme, préparait un projet de développement communautaire.
Il a été arrêté par des paramilitaires russes et inculpé par la justice centrafricaine « d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État, d’incitation à la haine et à l’insurrection, ainsi que d’espionnage ». On l’accuse également d’avoir entretenu des relations avec des groupes armés et d’avoir tenté de constituer un « large réseau terroriste ».
Sa détention est dénoncée par ses proches comme étant utilisée à des fins d’instrumentalisation pour soutenir le récit anti-occidental de Bangui, alimenté par l’importante présence russe dans le pays. Inquiétudes et plaidoyers.
Ses proches accusent une exploitation de son arrestation pour soutenir un récit anti-occidental à Bangui, intensifié par l’importante présence russe dans le pays. Georges Martin, le frère de Joseph Figueira Martin, avait déjà exprimé son incompréhension à Afrikarabia en juillet dernier concernant le « malentendu » lié à l’arrestation de Joseph.
« Son engagement en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations locales le conduisait à se rendre dans des régions de conflit aux accès difficiles. » « Pour y aller, il devait obtenir des autorisations pour pouvoir se déplacer, précisément auprès de ces personnes qu’on lui reproche d’avoir citées », a raconté Georges Martin à Afrikarabia.
Pression diplomatique
Les proches de Joseph Figueira Martin gardent espoir. En mars dernier, Joseph a eu l’occasion de rencontrer l’ambassadeur belge en poste à Yaoundé au Cameroun. Georges Martin précise qu’il bénéficie toujours du soutien du consul honoraire du Portugal et de l’équipe du consul honoraire belge.
La famille et les amis souhaitent maintenant que le Parlement européen puisse rapidement adopter une résolution d’urgence réclamant la libération de Joseph Figueira Martin. Depuis plusieurs semaines, des liens ont été établis avec des membres du Parlement européen.
Il se pourrait que des sanctions soient imposées à la République Centrafricaine pour « détention arbitraire ». Un effort diplomatique constructif pourrait faire avancer cette situation dans laquelle Bangui n’a rien à gagner. Georges Martin se serre la ceinture d’espoir quant à la santé de son frère.