Le 8 mai 2025, Landry Ulrich Nguéma Ngokpélé, le directeur de la publication du journal « le Quotidien de Bangui (LQB), a été arrêté et transféré à la section de recherche et d’investigation (SRI) à Bangui.
Le directeur de LQB est accusé d’avoir publié un article daté du 22 avril 2025, qui annonce la présence de l’ancien président centrafricain, François Bozizé, à Bangui. Aucune information officielle n’a été donnée sur les raisons de l’arrestation du directeur de publication de LQB depuis son arrestation.
Une délégation de journalistes centrafricains, qui a pu lui rendre visite, dénonce une violation de la liberté de la presse. Un groupe de journalistes centrafricains s’est formé afin de soutenir leur collègue, en lieu et place de l’Union des journalistes de Centrafrique (UJCA), qui n’a pas de directoire légal en ce moment.
Il y a des initiatives en cours auprès du procureur de la République et de certaines personnalités influentes du pays pour obtenir la libération sans condition de Landry Ulrich Nguéma Ngokpélé. Le 11 mai 2025, une déclaration a été publiée par le réseau des journalistes sensibles aux conflits et à la prévention des messages de haine (RJSCPH), qui réclame la libération immédiate et sans conditions. Le RJSCPH demande au procureur de la République de mettre en évidence les circonstances de cette arrestation.
« Cette arrestation sans transparence ressemble à une tentative d’intimidation », a affirmé un membre du Syndicat des journalistes privés centrafricains. L’interpellation du directeur de la publication de LQB est intervenue alors que des journalistes centrafricains se préparent à célébrer en différé la journée internationale de la liberté de presse, le 14 mai prochain à Bangui.
L’événement est organisé sous l’autorité du ministère de la communication et des médias, qui a constitué un comité d’organisation dirigé par un chargé de mission au sein du même ministère.
C’est la troisième fois sous le régime de Touadéra que le directeur de publication du Quotidien de Bangui Landry Ngokpele fait l’objet d’arrestation et détention arbitraires pour des articles parus dans son organe qui ont déplu à certains ministres.