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CENTRAFRIQUE – POLITIQUE : Un dialogue sur mesure s’engage avec les ex groupes armés

Date de publication : avril 28, 2025
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Le 21 avril 2025, lors d’une interview sur RFI, Fidèle Gouandjika, conseiller spécial du président Touadéra a déclaré que le Président de la République a donné officiellement son accord en vue d’un dialogue politique avec les leaders du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC).C’est en dialogue politique sur mesure entre le président Touadéra et le BRDC en vue d’un compromis politique avant les prochaines élections en République centrafricaine, notamment les municipales et la présidentielle. Selon Fidèle Gouandjika, c’est le Gouvernement qui devrait se réunir avec le BRDC et non pas le Chef de l’Etat, car d’après lui « le président de la République ne va pas s’asseoir avec les leaders de l’opposition démocratique autour d’une même table pour faire ce dialogue. Parce que ces opposants-là ne sont pas à son niveau ».

 

Frustration et discours de haine La sortie du placard du conseiller spécial Fidèle Gouandjika a donné lieu à des critiques contre les dirigeants du BRDC ainsi que les restrictions imposées à leur rencontre avec le Chef de l’Exécutif. Cela constitue un obstacle et un accès restreint au Chef de l’État, établi par les proches collaborateurs du Président de la République. Le « show médiatique » de Fidèle Gouandjika sur RFI s’est produit dans un contexte où le BRDC a annoncé la tenue d’un grand rassemblement public le samedi 31 mai 2025 à Bangui, combinée avec une série d’événements, y compris des concerts de casseroles chaque soir à partir de 18h00, pour manifester le mécontentement des citoyens face au coût élevé de la vie et au troisième mandat présidentiel de Touadéra. Quand est prévu ce dialogue ? Pour le moment, il n’y a pas de date spécifique établie pour les pourparlers entre le gouvernement et le BRDC. Chaque groupe met en place ses propres stratégies pour que ce dialogue puisse avoir lieu, « mais quel est l’objectif ? », s’est demandé un allié au pouvoir de Bangui. Le dialogue se tiendra à Bangui, bien qu’aucune date exacte ne soit fixée. Si le dialogue est véritablement instauré, les préoccupations du BRDC seraient-elles prises en compte pour apaiser la situation politique en Centrafrique ?

 

Huit mois avant l’élection présidentielle, le soutien pour Faustin Archange Touadéra s’intensifie tant à Bangui, en provinces qu’à l’international. Chaque jour, la radio et la télévision nationales, ainsi que les réseaux sociaux et d’autres supports de communication, diffusent des messages de soutien au président Touadéra Le Mouvement Cœurs Unis (MCU), le parti au pouvoir, a déjà lancé sa machine électorale avec l’aide de ses accessoires (les partis alliés, les groupes de soutien). En ce qui concerne les leaders du BRDC, rien n’est encore sous contrôle. Ils attendent le dialogue politique avec le président Touadéra avant de pouvoir réellement se lancer dans la compétition pour les municipales, les législatives et l’élection présidentielle. Le problème de la double nationalité représente déjà un obstacle pour certains candidats comme Dominique Yandocka, Crépin Mboli Goumba et Anicet Georges Dologuélé qui pourraient se retrouver inéligibles. « Mais la seule condition, c’est qu’ils renoncent à leur nationalité [non centrafricaine] le plus rapidement possible pour qu’ils restent dans le délai pour briguer la magistrature suprême de l’État », a insisté Fidèle Gouandjika.

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