Les FACA ou « forces armées centrafricaines », sont actuellement en cours de reconstruction suite aux nombreuses années de troubles liés aux crises militaires et politiques qui ont frappé le pays. Entre 2015 et 2016, leur effectif qui était de plus de 7000 hommes a atteint à présent environ 23 000 en 2025. Un nombre qui découle de la volonté du président de la République et chef suprême des armées, Faustin Archange Touadéra, de constituer une armée de garnison active, compétente et républicaine.
Le 20 février 2025, lors de son intervention dans l’émission « Parole au gouvernement », initiée par le ministre de la communication et des médias, le ministre de la défense nationale et de la reconstruction de l’armée, Claude Rameaux Bireau, a fait état d’un bilan largement positif concernant la restructuration de l’armée centrafricaine. Toutefois, il a reconnu qu’il restait encore quelques défis à surmonter sur le terrain. « Par le biais de cette émission, je m’efforce de rassurer les citoyens afin qu’ils puissent vaquer à leurs activités en toute liberté sur l’ensemble du territoire », a déclaré le ministre de la défense nationale.
L’essentiel de ce qui a été fait en 10 ans
La révision et l’élaboration d’une centaine de textes règlementaires qui ont été validés et en instance de vulgarisation ;
La mise à disposition du ministère de la défense nationale d’une Politique Nationale de la Défense (PND) et d’une Stratégie Nationale de Défense (SND) ;
La revue en hausse de l’effectif des troupes suite au recrutement massif de jeunes ;
La promotion des femmes est mise en avant avec la promotion d’une femme au rang de Général de brigade, une première pour la République centrafricaine depuis la création des FACA en 1961 ;
Création de 13 bataillons d’infanterie territoriale – deux (2) Brigade d’intervention rapide (B.I.R) et Une (1) Brigade spéciale (B.S) ;
Disponibilité de deux tribunaux militaires (Bangui et Bouar) ;
Renforcement de la coopération militaire avec certains par la signature des accords, etc. Des infrastructures Parmi les six zones de défense, seules deux possèdent des infrastructures, à savoir la zone de défense de Bangui et celle de Bouar. La discipline Au sein de l’armée, la discipline est considérée comme une valeur essentielle. À ce sujet, Claude Rameaux Bireau a déclaré que des actions préventives (formation en droit international humanitaire) et correctives (sanctions, radiations) sont mises en œuvre pour remettre sur le droit chemin les militaires indisciplinés.
La gestion des PGA
Le ministre de la défense nationale a confirmé que les primes globales d’alimentation (PGA) sont régulièrement distribuées aux troupes déployées sur le terrain. Chaque élément reçoit une allocation de 45 000 FCFA par mois en sus de son salaire. Ces PGA sont accumulées sur une période de trois mois et sont transmises aux bénéficiaires. Un montant de 45 000 FCFA est déduit des PGA de chaque participant pour le repas collectif. Toutefois, Claude Rameaux Bireau a souligné que le manque de clarté de certains militaires et l’insuffisance de communication concernant la gestion des PGA ont engendré des malentendus, souvent déformés par les médias.
Autonomisation de l’armée
Un projet ambitieux destiné à rendre les forces de défense indépendantes. L’idée est de créer des entreprises pour le bénéfice des Forces de Défense qui pourraient produire des ressources destinées à améliorer les conditions de vie et de travail des Forces de Défense. Les initiatives se concentreront sur l’agriculture, l’élevage et l’obtention d’un permis minier. Claude Rameaux Bireau, ministre de la défense nationale, a déclaré que « ces initiatives visant à renforcer notre armée et à établir de nouvelles casernes sont intégrées dans le Plan National de Développement de la République Centrafricaine pour la période 2024-2028 (PND-RCA 2024-2028) ».
Les défis
« L’armée est sur le territoire mais vit dans des conditions difficiles », a reconnu le chef du département de la défense nationale, Claude Rameaux Bireau. Bien qu’il y ait eu des avancées, il reste des objectifs à atteindre pour le déploiement complet des forces sur l’ensemble du territoire national : construction des casernes – amélioration des ressources logistiques (arsenal, véhicules). Et, le projet d’un hôpital militaire.