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CENTRAFRIQUE – SOCIÉTÉ : 21% de femmes ont été victimes de mutilations génitales féminines

Date de publication : février 22, 2025
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« Selon l’enquête par grappes à indicateurs multiples 2018-2019 (MICS6-RCA), en RCA, le taux de femmes ayant subi une mutilation génitale varie selon le type de mutilation, atteignant 21,6% », a affirmé la ministre en charge de la promotion du genre, de la protection de la femme, famille et enfant, Dr Marthe Augustine Kirimat, lors de sa déclaration à l’occasion de la Journée internationale pour une tolérance zéro envers les mutilations génitales féminines (MGF) le 6 février 2025.

 

La ministre Kirimat a souligné que « ce taux demeure inquiétant, étant donné qu’il reste encore cinq ans avant 2030. Les initiatives collectives doivent se concentrer sur la création d’environnements dans lesquels les femmes et les filles peuvent exercer leur pouvoir et faire leurs choix, en bénéficiant pleinement de leurs droits en matière de santé, d’éducation et de sécurité ». Cet objectif peut être atteint par le biais d’investissements dans des projets dirigés par des femmes ayant survécu à la mutilation génitale féminine, qui défient les normes sociales et de genre préjudiciables.

 

Leurs voix et leurs actes peuvent modifier des standards sociaux et de genre profondément ancrés, rendant possible pour les filles et les femmes d’exercer leurs droits et de réaliser leur potentiel en matière de santé, d’éducation, de revenus et d’égalité. L’amélioration de la législation pour offrir une meilleure protection aux victimes. La déclaration de la ministre chargée de la promotion du genre met en exergue le renforcement du cadre légal de la République centrafricaine pour la protection et la promotion des droits humains.

 

Ces instruments juridiques nationaux et internationaux incluent :La ratification de la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard de la Femme (CEDEF) ;La Convention Relative aux Droits de l’Enfant (CDE) ;La Charte Africaine des Droits et du bien-être de l’Enfant (CADBEE) domestiqué par des lois, des Politiques et stratégies ; L’Ordonnance N°66/16 du 22 février de 1966 qui aboli la pratique de l’excision sur toute l’étendue du territoire ;La Loi N°06.032 du 15 décembre 2006 en ce qui concerne l’Excision ; La Loi portant Code de Protection de l’Enfant, la Stratégie Nationale de la Lutte contre les VBG, les Mariages d’Enfants y compris les Pratiques Traditionnelles Néfastes. Des actions coordonnées pour éradiquer les MGF.

 

La ministre Kirimat demande à tout le monde de continuer à travailler dur pour éviter les mutilations génitales féminines. Elle veut que tout le monde se mobilise et d’aider tous les groupes pour lutter contre les mutilations génitales féminines. Cette mobilisation doit être axée sur les droits humains, l’égalité entre les sexes et l’éducation sexuelle et porter une attention particulière aux besoins des femmes et des filles qui ont subi de telles pratiques.

 

La ministre de la promotion du genre, de la protection de la femme, famille et enfant exhorte tous les acteurs de la société civile, du secteur privé et des médias à mener des interactions dynamiques en collaboration avec les pouvoirs publics pour lutter contre les MGF.A propos des mutilations génitales féminines Les mutilations génitales féminines (MGF) désignent « toutes les procédures impliquant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme et de la fille ou d’autres lésions des organes génitaux féminins pour des raisons non médicales ».

 

Elles constituent une violation grave des droits des femmes et des filles à la santé et au bien-être général. Elles sont une norme sociale profondément enracinée dans l’inégalité entre les sexes. La communauté internationale a codifié son engagement à éliminer cette pratique d’ici 2030 dans le cadre de la cible 3, 4 et 5.3 des objectifs de développement durable. Selon les récentes données publiées par l’Unicef en mars 2024, plus de 230 millions de filles et de femmes ont été excisées et l’Afrique représente la plus grande part de ce total, avec plus de 144 millions d’habitants.

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