Depuis le mois de mars 2022, la République Centrafricaine est frappée par la rareté de carburant. Cette rareté oblige les grands marketteurs, fournisseurs de carburant à fermer les stations de pompage. Ce qui donne l’occasion à plusieurs vendeurs à la sauvette d’exporter du carburant qui ne sont pas stocker dans les conditions requises et provoquent des incendies de presque partout.
Les derniers mois qui tendent vers la fin de l’année 2022 en République Centrafricaine sont couronnés par des séries d’incendies. Des incendies provoqués par des mauvais branchements électriques d’une part et par des mauvaises conditions de stockage de carburant d’autre part.
Le manque de carburant dans ce pays a fait en sorte que les vendeurs à la sauvette se font de l’argent avec tout le risque qui se découle sur des pertes matérielles liées à des incendies.
Depuis les trois derniers mois c’est-à-dire du Septembre à ce jour, il ne manque pas une semaine sans qu’un cas d’incendie soit signalé dans la ville de Bangui. Et l’observation faite résume la réalité selon laquelle une importante quantité de carburant est conservée dans ces lieux qui sont parfois des dépôts et ou des maisons d’habitation.
Non seulement cette conservation par les vendeurs à la sauvette dans des mauvaises conditions, mais également par des acheteurs sinon les consommateurs qui, pour ne pas avoir une rupture, sont obligés d’acheter et stocker chez-eux à la maison. Et n’ayant pas réuni les conditions idoines de la conservation de ces combustibles, le feu finit toujours à tout consumer même en présence des efforts infimes des sapeurs-pompiers.
Dans la réalité, cette manière de ravitaillement avait été interdite par le gouvernement au début mais vue le besoin pressant de la population et l’incapacité des grands fournisseurs de carburant comme Total Energie, Tradex, Sarl Oil, Bocom, Green Oil, des autorisations ont été données à ceux qui en demandent de ravitailler le pays par le carburant sans pour autant que les mesures soient prises pour voir les différentes conditions de stockage.
Le carburant importé en ce moment est plus en provenance du Cameroun c’est dire par la voix routière sous le chaud soleil dans des bidons pour certains et des fus pour d’autres.
L’autre réalité de la chose qui est à la base des incendies dans la ville de Bangui est l’ensemble des branchements illicites des fils électriques de l’Energie Centrafricaine (ENERCA) cette unique société de la fourniture de l’électricité en Centrafrique. Plusieurs usagers de ce réseau électrique font du bricolage et quand il y a des court-circuits des maisons, des entreprises etc ne cessent pas de prendre feu pour causer d’énormes dégâts matériels et parfois humains.
Malgré plusieurs interventions certains leaders politiques et autres dans les médias, les cas d’incendies s’accentuent à chaque instant. Et en face de cela, aucune mesure gouvernementale n’est prise à l’heure actuelle pour stopper cet élan qui risque bien de prendre de l’ampleur dans les jours avenir.
Il y a de quoi à mettre en valeur pour ne pas que le taux élevé des dégâts matériels liés à ces incendies puisse être basculé sur les humains dans les jours avenir.
Nous reviendrons sur l’autre facette de la question sous peu.
Bienvenu DOUMTA
