Les médecins centrafricains veulent de la transparence dans leur processus d’intégration dans la fonction publique.
Ce 8 octobre 2024 se sont ouverts à Bangui les travaux d’examen des dossiers des médecins en instance d’intégration. Présidés par Alexis Ndui Yabela, directeur de cabinet du PM et président de la commission, le syndicat autonome du personnel de la santé a dénoncé une approche non inclusive et appelé à son intégration dans la commission pour plus de transparence.
Pour pallier la carence du personnel de santé dans les formations sanitaires, le gouvernement a fait le choix de procéder à une vague d’intégration des médecins et personnels de santé. Un comité a été institué et présidé par le ministre directeur de cabinet du premier ministre Alexis Ndui Yabela. Mais l’approche de ce dernier est non inclusive selon Benjamin Bialé secrétaire général adjoint du syndicat autonome du personnel de santé de Centrafrique.
« Nous du syndicat autonome du personnel de santé de Centrafrique dénonçons vigoureusement notre exclusion lors des travaux de la commission en charge d’examiner les dossiers d’intégration. Ce qui constitue une violation grave des textes en vigueur d’une part et des droits humains d’autre part » a-t-il protesté.
L’exception des autorités à la règle
« Le principe a toujours exigé la présence des membres de chaque corps professionnel lors des travaux qui concernent leur département respectif afin de garantir la transparence voulue par le chef de l’Etat. C’est ce principe qui a gouverné les contrôles physiques et les travaux de présélection des dossiers au niveau du ministère de la Santé et nous sommes le seul organe ayant participé en notre qualité de syndicat autonome du personnel de santé » a indiqué à Gavroche RCA Benjamin Bialé.
Nous avons essayé en vain de contacter le ministre Alexis Ndui Yabela mis en cause. D’ores et déjà les membres syndicalistes sont devant les faits accomplis et n’accordent pas de crédit de confiance à ce comité. Ils promettent de réagir si rien n’est fait.
« Alors c’est avec surprise et consternation que nous avons appris du ministre directeur de cabinet du premier ministre, ci devant président de la commission n’ayant pas approuvé notre participation à ces travaux.
C’est une tentative d’incitation à la révolte pour des raisons qu’on ignore de la part du président de la commission. Nous avons deux organisations syndicales à savoir le syndicat des médecins et celui du personnel de la santé. Seules ces deux organisations sont habilitées à résoudre le problème et non les enseignants. Nous en appelons à l’arbitrage du chef de l’Etat »
Le gouvernement entend ainsi intégrer 2000 médecins et assimilés pour améliorer la qualité de service au profit de la population. Sauf que la réaction du syndicat témoigne de la méfiance du personnel de santé à ce comité.