Quatre mineurs artisanaux ont succombé lundi dans leur mine d’or suite à un éboulement d’un des sites miniers de Bozoum au nord-ouest du pays. Cette situation a plongé la population dans l’émoi et les témoins du drame relatent une scène d’horreur.

« Nous sommes venus quand ils étaient déjà à 3m du trou. Alors nous sommes partis à notre tâche quand soudain nous avons appris le bruit de l’éboulement. C’est triste et c’est difficile à supporter pour des frères avec qui on a travaillé ensemble, de partir si jeune comme ça » a indiqué Ali Terekané, chef du chantier.

Les blessés sont transférés à l’hôpital du district sanitaire de Bozoum où ils reçoivent des soins intensifs.

« Ils sont pris en charge ici, leur situation est sous contrôle mais il faut se dire que le traumatisme est encore là. Donc ils sont en observation et le danger est écarté » a rapporté Eric, médecin responsable des soins du district sanitaire de Bozoum.

Le boom aurifère à Bozoum a mobilisé beaucoup de jeunes qui versent dans l’exploitation artisanale. Face à la recrudescence des cas de décès sur le site, la direction régionale pointe du doigt l’exploitation artisanale aux conséquences dramatiques et fâcheuses.

« L’exploitation artisanale comporte beaucoup de risques. Nous compatissons avec les familles éplorées et demandons aux jeunes d’être prudents. La police minière est sur le dossier pour faire le constat et nous aussi de notre côté, nous allons informer la hiérarchie » a indiqué Patrice Ndjoyaledé, chef de service des Mines.

L’exploitation de l’or par la population demeure artisanale et les coopératives plaident pour un encadrement par l’Etat et une meilleure technique pour faire l’économie des cas de morts sur les sites miniers.