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CENTRAFRIQUE – SOUDAN : Comment intégrer les enfants réfugiés soudanais dans un système complètement différent ?

Date de publication : novembre 23, 2024
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La guerre au Soudan continue de faire rage entre les forces loyalistes et les forces spéciales. Le choc est tel que plusieurs pays ont leur agenda propre dans cette guerre et ce n’est pas demain la veille pour que les protagonistes puissent s’asseoir autour de la table et faire la paix des braves.

 

Pour preuve le Conseil de Sécurité de l’ONU n’est pas parvenu à se mettre d’accord en faveur d’une résolution de paix. En cause l’opposition du veto de la Russie. Sur le terrain la situation est loin de s’apaiser et la communauté internationale s’alarme des conséquences de la guerre sur les Etats voisins du Soudan.

 

La situation est d’autant plus compliquée avec la déclaration de l’épidémie de choléra qui vient s’ajouter à la guerre civile. Les pays voisins du Soudan ne sont pas épargnés et suivent de près ce qui se passe dans ce pays. Si en peu de temps Bangui qui soutenait les forces spéciales a dû se raviser, les conséquences de l’afflux des réfugiés ne sont pas à sous-estimer.

 

Leurs besoins deviennent de plus en plus croissants dans un contexte de sous financement de l’aide humanitaire.

 

Sadia fait partie des 30.000 réfugiés soudanais qui ont trouvé refuge dans la Vakaga. Sans nouvelles des membres de sa famille, elle tient un petit commerce et vend des articles divers au marché de Birao pour vivre. Elle est néanmoins préoccupée par l’éducation de ses enfants qu’elle a amenés avec elle et qui étudient dans un contexte différent.

 

« Merci pour l’assistance que nous avons reçue mais quel que soit ce qu’on trouve, cela ne nous suffirait pas comme on le veut. Mon souci ardent est que la guerre cesse pour que je rentre pour voir mes enfants dont je suis sans nouvelle. Je voudrais simplement dire merci pour l’assistance, quand on venait on n’avait rien. Mais maintenant nous avons des nattes, de quoi nous couvrir mais ce qui nous préoccupe c’est l’école des enfants ».

 

Le système éducatif ici est francophone et les élèves réfugiés à l’exemple de Bahita Moktar doivent s’adapter en apprenant en français.

 

Cette adaptation, si elle se passe du moins bien pour Bahita Moktar, c’est un défi pour le HCR qui dit mobiliser les ressources nécessaires pour y faire face. Olivier Fafa Atitza est le représentant résident du HCR.

 

« Nous avons appuyé l’éducation en agrandissant certaines écoles, en construisant des salles de classe additionnelles, en fournissant des matériels didactiques. Nous avons renforcé la capacité des enfants à pouvoir suivre les cours puisqu’ils sont venus d’un système différent du français à travers un appui qu’on donne pour qu’ils améliorent leur français. Et pour ça nous avons eu à avoir des partenariats stratégiques avec l’ambassade de France principalement l’Alliance française qui a permis de soutenir rapidement les enseignants qui vont pouvoir former d’autres enseignants et accélérer la formation des enfants dans l’acquisition de la langue française. Quand vous avez une crise dans un pays avec un curriculum différent, il y a un problème culturel et tout ça nous travaillons dessus à travers un programme de coexistence et de cohésion aussi ».

 

Les vrais défis de l’éducation pour les enfants réfugiés demeurent alors que le financement ne suit pas même si le HCR dispose un minimum des ressources tirées de la solidarité internationale pour faire face aux défis

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