En Éthiopie, un tiers des enfants ne vont pas à l’école. Cela semble très éloigné de l’environnement, pourtant, si la tendance s’aggrave pour la première fois depuis vingt ans dans ce pays, c’est à cause des conflits, mais aussi, beaucoup, à cause du changement climatique. Sur les 3,6 millions d’écoliers déscolarisés en Éthiopie, 500 000 sont privés d’école parce que leur famille a fui la sécheresse – et elle sévit depuis quatre ans en Afrique de l’Est. Dans les régions où s’installent les déplacés climatiques, les écoles ne peuvent pas accueillir tous les enfants. Or, sans école, d’autres phénomènes graves s’enchaînent, comme les abus sexuels ou le mariage précoce des filles.
« Éducation sans délai », le fonds mondial pour l’éducation dans les situations d’urgence, liés à l’ONU, doit de plus en plus fréquemment trouver des solutions pour scolariser les enfants de ces déplacés climatiques. On écoute son directeur éducation, Graham Lang :
« On est en train d’approuver un financement pour l’Éthiopie. C’est plutôt, par exemple, soutenir la construction de nouveaux établissements scolaires : les salles de classe, les cantines, les latrines, la formation des enseignants, des appuis aux enfants pour le matériau scolaire, l’appui psychosocial… De créer un environnement sécurisé pour les enfants, pour qu’ils puissent continuer leur éducation même pendant la période de la sécheresse. On est aussi en train d’appuyer les autres pays dans la région, par exemple, le Kenya, la Somalie aussi, qui sont touchés par la sécheresse. On est aussi en train d’appuyer le Tchad. Les écoles, le système éducatif au Tchad étaient vraiment impactés, dévastés par les inondations. Donc, les réponses, la plupart de nos réponses en 2022, sont liées aux changements climatiques sur le continent d’Afrique. »
Britney Line Ngalingbo