Les négociations de paix entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda voisin deviennent difficiles suite aux positions des rebelles de M23 au centre de ce conflit inter-Etat.
Le conflit entre ces deux pays voisins se cristallise et s’envenime avec le M23. Alors que le président de la RDC Félix Tshisekedi demande le retrait pure et simple de M23 de la RDC, Paul Kagame, le président rwandais l’avait accusé de profiter de la crise provoquée par la rébellion du M23 pour repousser l’élection présidentielle. Le dirigeant congolais l’accuse, en retour, d’être un « faiseur de guerre ».
Chacun a sa phrase choc. En effet, c’est depuis plusieurs mois que Félix Tshisekedi et Paul Kagamé font assaut d’invectives à mesure que la situation dans l’est de la RDC, où les rebelles du M23 combattent l’armée congolaise, se dégrade. Cette escalade verbale vient de franchir un nouveau seuil.
Mais le 6 décembre dernier, M23 s’est dit prêt à entamer le désenchantent et le retrait de ses positions actuelles, même s’il n’était pas présent au mini-sommet de Luanda en Angola. Dans un communiqué, cette rébellion a promis d’apporter son soutien aux effets régionaux visant à instaurer une paix durable en RDC. Ce mouvement rebelle demande également de rencontrer le facilitateur de l’EAC pour des discussions.
Parallèlement à cette rencontre de Luanda, les pourparlers de Nairobi entre le gouvernement congolais et les groupes armés qui écument l’Est du pays ont été clôturés sous le signe de désescalade des conflits.
Plus de 5o groupes armés ont accepté de déposer les armes et de faire la paix. Bien que de nombreux observateurs doutent de la sincérité des groupes armés, il apparait comme une étape importante pour décrisper le climat politique entre Kinshasa et Kigali.
Fridolin Ngoulou