Malgré la signature d’un accord de paix entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23, les combats se poursuivent au Nord et au Sud-Kivu, remettant en question la viabilité des récents engagements diplomatiques.
Le 23 avril, le gouvernement congolais et la rébellion de l’AFC/M23 ont signé une déclaration conjointe, la médiation a été fait par le Qatar, dans laquelle les deux parties s’engagent à œuvrer pour une trêve en vue d’un cessez-le-feu durable. Le 25 avril, la RDC et le Rwanda ont également signé à Washington une “Déclaration de principes”, reconnaissant réciproquement leur souveraineté et s’engageant à ne plus soutenir les groupes armés. Malgré ces avancées diplomatiques, les combats persistent au Nord et au Sud-Kivu, remettant en question l’efficacité de ces engagements.
Au Sud-Kivu, les rebelles de l’AFC/M23 ont récemment pris le contrôle du centre de Kaziba, dans le territoire de Walungu, après avoir lancé une offensive contre les forces Wazalendo et les Forces armées de la RDC (FARDC). Cette victoire stratégique ouvre la voie à l’accès aux hauts plateaux de Minembwe, où leurs alliés Twirwaneho-Gumino et Android étaient auparavant bloqués. Des affrontements violents ont également été signalés à Irhambi-Katana, tandis que les rebelles renforcent leurs positions dans les territoires de Kabare et de Kalehe.
Dans le Nord-Kivu, les rebelles se sont retirés de leur position avancée de Kibati à Walikale, mais des combats intenses ont opposé l’AFC/M23 aux combattants de l’APCLS dans plusieurs secteurs du Masisi. La méfiance persistante entre le gouvernement congolais et les groupes rebelles, associée à l’absence d’un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et d’une force d’interposition, complique les efforts de paix en cours. La situation demeure donc incertaine, alors que les espoirs d’un véritable cessez-le-feu s’amenuisent.
