Un rapport accuse l’armée soudanaise d’avoir tué des centaines de personnes lors d’une attaque aérienne sur un marché à Tur’rah, exacerbant ainsi une crise humanitaire déjà dramatique au Soudan.

Un rapport d’une organisation de surveillance des conflits au Soudan accuse l’armée soudanaise d’avoir causé la mort de centaines de personnes lors d’une attaque aérienne sur le marché de Tur’rah, situé dans la région du Darfour occidental. Cette frappe, qualifiée de “massacre épouvantable” par le groupe des Avocats d’urgence, a également entraîné un grand nombre de blessés, provoquant une onde de choc tant au niveau national qu’international. Les vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent des scènes dévastatrices, notamment des étals de marché en ruines et des corps brûlés au-delà de toute reconnaissance.

En réponse aux accusations, un porte-parole de l’armée a nié avoir ciblé des civils, affirmant que les frappes ne visaient que des cibles militaires légitimes. Cependant, les témoignages des victimes et des témoins oculaires, ainsi que les rapports d’organisations humanitaires, attestent d’une intensification des bombardements sur des zones civiles, faisant de nombreuses victimes innocentes. Cette escalade de la violence a conduit à une détérioration alarmante de la situation sécuritaire dans le pays.

La crise humanitaire au Soudan est actuellement à son paroxysme, avec près de 12 millions de personnes déplacées depuis le début des hostilités, équivalant à la population totale de pays comme la Belgique ou la Tunisie. Les Nations Unies ont averti que le pays traverse l’une des pires crises humanitaires au monde, avec plus de la moitié de la population souffrant d’insécurité alimentaire aiguë. Alors que les conflits se poursuivent, des allégations de violations des droits humains, y compris des meurtres et des viols, persistent, alimentant un contexte chaotique qui nécessite une réponse humanitaire immédiate et la recherche urgente d’une paix durable.