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SOUDAN – CONFLIT : Le veto de la Russie à l’ONU salué par le Général Al-Burhan

Date de publication : novembre 25, 2024
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Le général Abdel-Fattah Al-Burhan a salué le veto de la Russie contre une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, tandis que les États-Unis imposent des sanctions aux commandants des Forces de soutien rapide pour leur rôle dans des violations des droits humains, illustrant les complexités politiques et humanitaires de la crise soudanaise.

 

Le président du Conseil de souveraineté, le général Abdel-Fattah Al-Burhan, a exprimé sa gratitude envers la Russie pour sa position au Conseil de sécurité des Nations Unies, en s’opposant à un projet de résolution qu’il considère comme une atteinte à la souveraineté nationale. La Russie, unique membre du Conseil à voter contre cette résolution de cessez-le-feu, a vu son ambassadeur adjoint à l’ONU affirmer que c’était au gouvernement soudanais d’assumer pleinement la responsabilité de la situation. Cette décision a été critiquée par l’ambassadrice des États-Unis, Linda Thomas-Greenfield, qui a souligné le paradoxe de ce veto face à un effort humanitaire.

 

Parallèlement, le Département du Trésor américain a imposé des sanctions contre Abdel Rahman Joma’a Barakallah, commandant des Forces de soutien rapide dans le Darfour occidental, en raison de son rôle dans des actes de nettoyage ethnique et de violations des droits de l’homme. Le gouvernement américain a justifié cette démarche comme une volonté de “soutenir le peuple soudanais” et a félicité les Nations Unies pour leur engagement à tenir responsables les auteurs d’abus contre les civils, renforçant ainsi la nécessité d’une action internationale.

 

La crise actuelle au Soudan, exacerbée par des conflits internes et des défis politiques depuis la chute d’Omar El-Bashir en 2019, a provoqué un déplacement massif de la population. Les tensions demeurent vives, illustrant une division au sein de la communauté internationale. Alors que certains pays plaident pour la justice et le respect des droits humains, d’autres, comme la Russie, mettent en avant la souveraineté nationale, soulignant les enjeux géopolitiques dans une région en proie à la violence et à l’instabilité.

 

Alors que la crise fait des milliers des morts et des déplacés, la situation humanitaire de plus en plus préoccupante fait du Soudan le centre d’intérêt géostratégique d’un côté la Russie avec son agenda, les Etats Unis alliés de Qatar accusé d’être un acteur majeur qui fournit des armes au Soudan.

 

Alors beaucoup s’interrogent en quoi l’élection de Donald Trump va modifier le cours de la situation et permettre un retour à la normale.

 

« Le premier mandat de Donald Trump a été chaotique pour l’Afrique. Est-ce qu’il va inscrire dans son agenda le dossier soudanais ? C’est là qu’il faut s’interroger. Mais ce qui est bizarre, la voix de l’Afrique porte moins sur ce dossier. Tant au niveau de l’Union Africaine, on ne voit pas assez l’implication de l’Afrique et c’est bien dommage » a déploré Sylvain Rekane, analyste politique centrafricain.

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