Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de prolonger l’embargo sur les armes pour une année supplémentaire, visant les acteurs du conflit au Darfour.

Cette mesure intervient alors que les affrontements entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) exacerbent une crise humanitaire déjà alarmante. Selon Amnesty International, plus de 10 millions de personnes ont été forcées de fuir leur foyer depuis le début des hostilités en avril 2023.

Le ministre soudanais des Finances Gibril Ibrahim a salué cette décision, tout en appelant à des sanctions contre les FSR, affirmant qu’elles satisfont aux critères requis pour une telle action.

Au cours de la réunion, les autorités soudanaises ont accusé les Émirats arabes unis de fournir un soutien militaire et financier aux FSR. Les Émirats ont vigoureusement démenti ces allégations. Bien que les États-Unis aient joué un rôle prépondérant dans les négociations pour le renouvellement de l’embargo, Human Rights Watch a exprimé des réserves, déclarant que cette mesure demeurait insuffisante. L’organisation appelle à un embargo plus vaste, englobant l’ensemble du pays, afin de freiner les atrocités.

Actuellement, environ 26 millions de personnes au Soudan souffrent de famine sévère. Les violations des droits humains persistent, et la RSF, ainsi que l’Armée soudanaise, figurent sur la liste noire de l’ONU pour des violations graves, notamment des meurtres et des violences sexuelles. Selon le Rapport mondial sur la crise alimentaire, cette violence compromet l’acheminement de l’aide humanitaire et accentue la détresse de la population soudanaise.