La conférence du CEPROS a mis en lumière les obstacles à la croissance du Tchad, tout en proposant des solutions pour améliorer la gouvernance et l’allocation des ressources.
Le CEPROS a récemment tenu une conférence-débat rassemblant des experts pour discuter des défis majeurs entravant le développement au Tchad. Parmi les intervenants, Mariam Mahamat Nour, ancienne ministre de l’Économie, et le Pr Maoundonodji Gilbert, enseignant-chercheur, ont partagé leurs analyses sur la situation actuelle. Ils ont souligné les obstacles tels que la pauvreté, la corruption, la mauvaise gouvernance et l’instabilité politique, dénonçant le manque de coordination entre les autorités provinciales et le gouvernement central. Nour a insisté sur l’importance de la décentralisation et de l’allocation efficace des ressources, notamment dans l’éducation et la santé, où les fonds sont souvent détournés, créant ainsi un climat de méfiance.
Le Pr Maoundonodji a pour sa part rappelé que les politiques publiques doivent être des réponses adaptées à des problèmes sociétaux complexes. Malgré des décennies de tentatives, les résultats se heurtent à une gestion inadéquate des projets et une planification stratégique souvent défaillante. Il a également constaté que la mise en place de systèmes tels que le Système Intégré de Gestion des Finances Publiques (SIGFP) et la digitalisation de l’administration représentent des avancées notables, favorisant la transparence et l’efficacité dans la gestion des finances publiques.
À l’issue de cette rencontre, les participants ont formulé plusieurs recommandations visant à améliorer la mise en œuvre des politiques publiques. Ces réflexions pourraient inspirer des stratégies novatrices pour renforcer la gouvernance au Tchad, un pays riche en ressources, mais qui doit surmonter ses défis internes pour réaliser son potentiel.