Les opérateurs économiques au Tchad exigent le règlement d’une dette intérieure de plus de deux mille milliards de FCFA, menaçant la stabilité de l’économie et l’emploi.

À l’aube de l’année 2025, les opérateurs économiques tchadiens se retrouvent face à une crise de liquidité persistante, aggravée par une dette intérieure estimée à plus de deux mille milliards de FCFA, accumulée au cours de la dernière décennie. En tant que moteur du secteur privé, ces acteurs alertent sur les conséquences désastreuses de ces impayés, qui étouffent le fonctionnement des entreprises et compromettent la création d’emplois.

Le syndicat national des opérateurs économiques dénonce également le non-respect du programme d’apurement de dette, élaboré après un audit international ayant coûté 600 millions de FCFA au trésor public. Malgré un décret approuvé en 2020, prévoyant un versement annuel de 110 milliards de FCFA sur six ans pour apurer cette dette, les créances dues aux entrepreneurs demeurent toujours impayées, quatre ans après l’engagement initial.

Cette situation a des répercussions dramatiques : plus de 200 entreprises ont été contraintes de fermer, laissant des centaines d’employés sur le carreau. Ce fléau des impayés a non seulement affecté la santé financière des sociétés, mais a également créé un climat d’incertitude qui freine tout nouvel investissement tant local qu’étranger.

Les acteurs économiques appellent donc les autorités à relancer le dialogue et à respecter leurs engagements, condition indispensable pour redynamiser une économie déjà fragilisée. Le Tchad se trouve à un tournant crucial, où les décisions à venir seront déterminantes pour stabiliser l’économie et restaurer la confiance des investisseurs. Il en va de la pérennité du tissu économique et du bien-être des Tchadiens.