Les résultats provisoires des élections au Tchad, favorisant le MPS, entraînent une vive contestation de l’opposition, qui évoque des fraudes et appelle à des actions massives.
Les résultats provisoires des élections au Tchad, proclamés le 12 janvier par l’Agence nationale des élections (ANIE), qui placent le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) en tête, suscitent une vive contestation parmi les partis politiques engagés dans le processus électoral. Le climat politique actuellement tendu se traduit par de multiples déclarations publiques, où l’opposition dénonce des « irrégularités manifestes » et accuse le MPS de manipulation.
L’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR), dirigée par Saleh Kebzabo, a rejeté ces résultats, arguant que ses propres observateurs avaient constaté une meilleure implantation nationale que celle reconnue par l’ANIE. De son côté, l’Union pour le Renouveau et la Démocratie (URD) exige un recomptage des voix, estimant que les résultats provisoires, ne lui attribuant que deux sièges, ne reflètent pas sa victoire dans plusieurs circonscriptions clés.
Parallèlement, l’Union pour la Refondation du Tchad (URT) appelle à l’annulation des résultats, alléguant que les instances électorales ont facilité des fraudes. Malgré l’absence de sièges pour ce dernier, le parti a choisi de ne pas déposer de recours, soulevant des doutes sur la confiance dans le système électoral. La contestation prend une dimension manifeste, avec des manifestations éclatant ce matin à Walia, dans le 9e arrondissement de N’Djamena, où des partisans de candidats non élus ont bloqué la circulation en brûlant des pneus.
Dans la région de Mayo-Binder, l’équipe de campagne du candidat du parti PRET menace d’organiser des actions massives pour faire valoir la vérité des urnes. Ces tensions se révèlent particulièrement préoccupantes, alors que la date limite pour le dépôt des recours devant le Conseil constitutionnel approche, fixée au 16 janvier 2025, soulignant l’urgence d’une réponse politique adéquate pour apaiser la crise.