Le Tchad déploie un ambitieux programme de vaccination visant à protéger 19,7 millions d’enfants et à lutter contre les conséquences dévastatrices du paludisme dans le pays, représentant une menace majeure pour la santé publique.

Le Tchad a récemment lancé une ambitieuse campagne de vaccination triple, intégrant le vaccin R21 contre le paludisme, marquant une avancée significative dans ses efforts pour protéger la santé des enfants. Ce lancement, effectué le 22 octobre, intervient alors que le pays fait face à un taux de paludisme alarmant, cette maladie restant endémique dans la région.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le paludisme figure parmi les principales causes de morbidité et de mortalité infantile en Afrique subsaharienne, touchant particulièrement les enfants de moins de cinq ans, dont les taux de mortalité liés à cette maladie sont particulièrement inquiétants.

Dans le cadre de cette initiative, le vaccin R21, recommandé par l’OMS, est déployé aux côtés des vaccins conjugués antipneumococciques PCV13 et des vaccins contre le rotavirus. Ensemble, ces vaccins visent à atteindre 19,7 millions d’enfants âgés de six mois à cinq ans. Parmi eux, 168 522, âgés de six à quinze mois, recevront le vaccin antipaludique dans 28 districts prioritaires.

Cette initiative est cruciale pour un pays qui a enregistré environ 1,75 million de cas de paludisme en 2023, dont 36,4 % chez les jeunes enfants, soulignant l’urgence d’une réponse sanitaire adaptée.

L’OMS, en collaboration avec des partenaires tels que GAVI, l’Alliance du Vaccin, l’UNICEF et la Fondation Gates, soutient ce déploiement essentiel, ayant déjà fourni 157 900 doses du vaccin R21. Dr Anya Blanche-Philomène Malanga, représentante de l’OMS au Tchad, a déclaré que “les vaccins contre le paludisme constituent une avancée majeure pour la santé infantile. Leur accessibilité accrue en Afrique permettra de sauver des dizaines de milliers de jeunes vies chaque année.”

Grâce à cette campagne, le nombre de pays africains offrant des vaccins contre le paludisme passe à 14, marquant ainsi une étape importante dans la lutte contre cette maladie et renforçant les systèmes de santé dans la région.