Alors que plusieurs pays d’Afrique centrale vont organiser des élections dans les prochains mois, une haute responsable de l’ONU a encouragé mercredi ces pays à consolider les acquis démocratiques en augmentant la participation des femmes et des jeunes.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur cette région d’Afrique, la Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique aux Départements des affaires politiques et de consolidation de la paix et des opérations de paix, Martha Pobee, a souligné que dans les prochains mois se tiendraient des processus électoraux cruciaux en République démocratique du Congo, en Angola, à Sao-Tomé, en Guinée équatoriale ainsi qu’au Tchad.
Elle a réitéré l’appel du Secrétaire général aux parties prenantes d’œuvrer à la création de conditions propices à la tenue de ces élections selon les principes démocratiques fondamentaux.
Mme Pobee a assuré que, conformément à son mandat, le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC) mène en ce sens ses missions de bons offices, en encourageant en outre la consolidation des acquis démocratiques dans ces pays grâce à l’augmentation de la participation des femmes et des jeunes aux processus politiques, tant comme candidats que comme électeurs.
Crise au Cameroun
Sur les défis sécuritaires à relever en Afrique centrale, Mme Pobee a attiré l’attention sur la crise dans le nord-ouest et le sud-est du Cameroun, où sévissent des groupes dissidents de Boko Haram. Sur ce point, elle a appelé la communauté internationale à renforcer l’appui aux efforts nationaux en cours de règlement pacifique des conflits.
Au Tchad, a-t-elle ajouté, la transition politique reste sur les rails mais des difficultés importantes attendent les autorités tchadiennes, qui doivent, pour les surmonter, respecter le pré-dialogue de Doha, lequel prévoit l’application d’un processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) des groupes armés tchadiens présents également en Libye. Mme Pobee a indiqué que l’ONU était prête à soutenir la tenue d’une conférence des bailleurs de fonds pour la mise en œuvre de la feuille de route de la transition, cela « quand le dialogue politique sera véritablement de mise ».
Concernant la situation humanitaire dans la région, la Sous-Secrétaire générale a souligné que le Bureau et les autorités des pays dans le besoin s’efforçaient d’optimiser l’acheminement de l’aide, tout en leur rappelant la nécessité de s’attaquer aux causes profondes d’instabilité en Afrique centrale.