Des professionnels de la santé et des personnes séropositives camerounaises ont défilé à l’occasion de la Journée mondiale du sida, le 1er décembre, pour réclamer l’accès aux traitements pour les patients vivant dans des zones de conflit.
Environ un demi-million de Camerounais sont séropositifs, et au moins 1 000 d’entre eux vivent dans les régions de l’ouest en proie à des troubles et à la frontière avec le Nigeria. Les manifestants ont exhorté les militaires, les séparatistes et les militants camerounais à permettre à tous les patients atteints du VIH d’accéder aux traitements nécessaires.
Marie Chantal Awoulbe, qui appartient au Réseau camerounais des adolescents et des jeunes séropositifs, qui encourage les personnes atteintes du sida à suivre un traitement régulier, a pris part à la manifestation et aux activités de la Journée mondiale du sida au Centre international de recherche Chantal Biya à Yaoundé. Le centre effectue des recherches sur le sida et soutient les programmes de traitement et d’aide aux personnes vulnérables atteintes du VIH.
Mme Awoulbe a déclaré que son réseau demande aux groupes armés et aux troupes gouvernementales de mettre un terme aux décès de personnes atteintes du sida dans les zones de conflit armé en permettant aux patients d’accéder à un traitement régulier.
Le ministère camerounais de la santé publique indique que des manifestations et des activités similaires visant à encourager le dépistage gratuit ont eu lieu dans 70 hôpitaux, avec la participation d’au moins 30 travailleurs hospitaliers et personnes atteintes du sida dans chacun des hôpitaux.
Le gouvernement camerounais accuse les séparatistes de l’ouest du pays d’attaquer les hôpitaux et d’enlever le personnel soignant. Les activistes accusent également les troupes gouvernementales d’attaquer et d’arrêter le personnel hospitalier soupçonné de soigner des civils que l’armée considère comme des combattants ou des sympathisants des séparatistes.