La COBAC cherche à renforcer la gestion des crises bancaires en sélectionnant des experts en administration provisoire et liquidation des établissements financiers.
Le régulateur bancaire de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) a lancé un appel à candidatures pour constituer un pool d’experts en administration provisoire et liquidation des établissements financiers. Cette initiative vise à renforcer la gestion des crises et à garantir la stabilité du secteur financier en encadrant efficacement les interventions sur les banques, les établissements de microfinance, les structures de paiement et les bureaux de change. La Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) prépare également une réforme des procédures d’administration provisoire et de liquidation pour améliorer son approche face aux difficultés rencontrées par certaines institutions.
Le processus de sélection, ouvert depuis le 11 mars 2025, s’adresse aux spécialistes des métiers bancaires, mais aussi à ceux maîtrisant les procédures collectives d’ajustement de passifs. Les candidats doivent soumettre un dossier complet, comprenant des pièces administratives habituelles, telles qu’une déclaration de manifestation d’intérêt et un curriculum vitae, mais également des références de prestations similaires accompagnées d’attestations de bonne exécution. Cette démarche témoigne de l’engagement de la Cobac en faveur de la transparence et de la rigueur dans la désignation des intervenants.
Pour être éligibles, les postulants doivent justifier d’au moins dix ans d’expérience dans des fonctions d’encadrement bancaire ainsi que d’une connaissance approfondie des cadres législatifs et réglementaires régissant l’administration provisoire et la liquidation. Ce durcissement des critères de sélection vise à optimiser la gestion des crises financières et à assurer une meilleure stabilité du système bancaire, qui comptait fin 2022, 52 banques commerciales, 9 établissements financiers, 431 institutions de microfinance et 5 établissements de paiement, selon la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC).