Un casque bleu zambien a été tué et un autre blessé lors d’une patrouille à Am-Sissia 1, localité située à 34km au nord-est de Birao dans la préfecture de Vakaga.
Dans son communiqué, la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU Valentine Rugwabiza s’est dite préoccupée et rappelle que l’attaque contre les casques bleus est constitutive de crime de guerre.
Une situation qui dégénère
La population de Am-Sissia condamnée à vivre dans la peur et la psychose. « La localité est en proie à une criminalité transfrontalière qui implique les bandits venus du Tchad, du Soudan et même des hommes armés de la République Centrafricaine.
Et ces attaques de façon récurrentes ne cessent de faire des victimes innocentes au sein de la population civile. Il faut agir vite pour sauver cette population de la détresse » a soutenu Habdala Kamkoussa, un habitant de Birao. Le corps sans vie du capital de l’armée zambienne tué lors de l’attaque arrive à Bangui.
En attendant les honneurs militaires et officiels sous le drapeau bleu, le corps inerte du capitaine est arrivé à Bangui. Mais l’émotion qui grande au sein des troupes mais aussi de la population de Birao ne suffit pas pour inciter à l’action pouvant mettre fin à l’insécurité aux confins de l’axe triangulaire Centrafrique, Tchad, Soudan.
« Nous vivons une situation du non droit ici. Les hommes en arme peuvent venir ici tuer sans aucune forme de procès et partir. Nous avons reçu de la Minusca. Leur patrouille ces derniers temps dans la région nous a rassuré.
Nous sommes affectés mais nous pensons que cette situation dramatique va pousser les dirigeants à se mobiliser davantage pour nous sortir de la situation actuelle » a soutenu David Moussa Abdalla notable de Am-Sissia. Le gouvernement n’a pas encore réagi à cette attaque.