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CENTRAFRIQUE – SOCIÉTÉ : Après le drame du lycée Boganda, l’heure des comptes

Date de publication : juin 28, 2025
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Le service centrafricain de protection civile a dans son rapport noté plusieurs failles dans la gestion de la catastrophe du lycée Barthelemy Boganda. Parmi lesquels le transport des victimes dans les centres hospitaliers à moto et ou le transfert par erreur à la morgue de 16 victimes.

 

Bangui est encore sous le choc du drame du 25 juin au lycée Barthelemy Boganda. La société civile et le gouvernement sont en désaccord sur l’organisation de deuil en la mémoire des disparus.

 

La société civile a projeté une veillée funèbre au lycée Barthelemy Boganda ce 27 juin à l’appel du Paul Crescent Beninga, porte-parole du groupe de travail de la société civile. Mais le ministère de la sécurité publique a opposé une fin de recevoir ainsi que le ministère de l’Education qui met en avant la fermeture du site pour nécessité d’enquête. Mais la société civile maintient son action malgré l’interdiction.

 

« Ils peuvent nous interdire mais ils ne vont pas nous interdire à faire le deuil de nos enfants. Notre action est maintenue et nous allons marcher avec la bougie allumée ensuite, nous allons nous recueillir même à l’extérieur du lycée Barthelemy Boganda » a indiqué Paul Crescent Béninga.

 

Le gouvernement redoute une récupération politique

 

« A quelques mois des élections générales, le gouvernement est simplement frileux et ne voulant pas que les actions de ce genre soient menées. La décision d’interdire est non seulement un manque d’empathie, mais un aveu de culpabilité. Avec la colère qui grande et qui va dans tous les sens sur les réseaux sociaux, le gouvernement n’a pas d’autres choix de faire son calcul politique d’interdire l’action qui tacitement le ridiculise » a analysé Hugues Yatanga, analyste politique et enseignant chercheur à l’université de Bangui.

 

Le parquet ouvre l’enquête judiciaire

 

Dans un communiqué, le procureur ouvre l’enquête et appelle à contribution. Dans le cadre de cette même enquête ouverte, le directeur général de l’EnercaThierry Bendima et trois de ses collaborateurs ont été auditionnés par la police à l’office de répression du grand banditisme (OCRB) à Bangui. Mais des voix s’élèvent pour exiger le limogeage du ministre del’Energie et de l’hydraulique Artur Bertrand Piri.

 

« Tout le monde sait que l’Enerca a de problème, mais avec le drame que nous déplorons tous, Bangui veut un coupable, il faut sauter le fusible comme on dit. Dans ce contexte ci, c’est le directeur de l’Enerca. Mais ce serait illogique de faire porter la responsabilité seule au directeur de l’Enerca » a soutenu Anselme Abega.

 

Le Conseil d’administration de l’Enerca a nommé trois cadres pour assurer provisoirement les responsabilités de la direction.

 

Dans un poste sur sa page facebook, Félix Zembroujournaliste centrafricain à VOA a appelé les parents des victimes et les victimes à se constituer partie civile et déposer plainte contre l’Etat et le gouvernement. Alors que Martin Ziguélé, président du MLPC et membre du bloc des républicains pour la défense de la constitution appelle à l’ouverture de l’enquête parlementaire sur le drame.

 

Dans son rapport, le service de protection civile fait un bilan de 29 morts sur 260 évacués. Pendant ce temps, des stars de musique ont déposé leurs gerbes des fleurs au lieu du drame.

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