Au moins vingt cinq élèves sont morts et plusieurs dizaines blessés et autres évanouis suite à une déflagration d’un transformateur d’électricité logé au sein du lycée Barthélémy Boganda de Bangui où plus 5000 élèves composaient le baccalauréat.

Il est 11 heures alors que les élèves étaient en train de composer les épreuves d’histoire géographie quand la déflagration a eu lieu.

« Tout le monde avait la tête dans les épreuves d’histoire et géographie quand soudain nous avons écouté quatre fortes détonations des transformateurs électriques. Le bâtiment a vibré et nous étions tous angoissés. C’est le sauve qui peut. J’ai vu deux collègues sauter de l’étage ; une fille et un garçon. Ils sont morts sur le coup » a indiqué Alvin Yaligao, candidat dans le centre numéro 1 Barthelemy Boganda.

Le bousculade est à l’origine des morts et des évanouissements.

« Il n’y a qu’une seule issue pour tous les candidats qui sont en étage. Avec la peur j’étais parmi les premiers à descendre rapidement. Aussitôt j’ai essayé d’aider les collègues qui se battent pour descendre mais hélas, ceux qui sont tombés ont vu leur camarade marcher sur eux. Et c’est ici qu’on a enregistré 3 morts et plusieurs personnes évanouies » a indiqué Angela.

La police a aussitôt ouvert une enquête

Les premières évacuations ont été faites à l’aide de moto avant qu’interviennent les ambulances de Médecins Sans Frontières (MSF) mobilisées par le gouvernement. Plusieurs victimes sont donc prises en charge au centre hospitalier universitaire communautaire de Bangui et au centre national hospitalier universitaire de Bangui.

La colère des parents et des élèves

La présence de la police et de son directeur général l’inspecteur général Bienvenu Zokoué n’a pas suffi pour contenir la colère de la population. La ministre de la famille Dr Marthe Kirima a elle reçut des projectiles. Les sapeurs-pompiers de l’Asecna venus aider ne sont pas épargnés eux aussi des cocktails Molotov.

Alors que l’embarras s’empare de l’organisation des épreuves du baccalauréat, nous avons tenté sans succès de joindre le directeur des examens et concours Bienvenu Bissaolo.

Des voix s’élèvent pour exiger une enquête.

« Nous déplorons cette situation qui découle de l’absence d’entretien et nous avons toujours déploré ce qui ne va pas. Maintenant, nous demandons l’ouverture d’une enquête pour situer la responsabilité des uns et des autres » a indiqué Gédéon Cyr Ngaïssé, président de l’association des parents d’élèves du lycée Barthelemy Boganda.

A l’hôpital communautaire de Bangui, les pavillons sont débordés et au service des urgences, il est difficile d’organiser la chaine de prise en charge.

« Comme vous le voyez nous sommes débordés avec un sous-effectif bien évidemment, il est difficile de travailler efficacement. Mais les médecins qui ne sont pas de service sont mobilisés pour nous venir à l’aide » a indiqué Dr Anselme.

Le président Touadera absent de Bangui a décrété 3 jours de deuil national.