Une recrudescence de violences armées dans les environs de Bozoum, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Pendé, au nord-ouest de la République centrafricaine, a fait au moins une dizaine de morts, dont plusieurs civils, et provoqué le déplacement de milliers de personnes, ont rapporté mardi plusieurs sources locales concordantes.
Selon les premiers éléments recueillis sur place, les affrontements auraient opposé des combattants de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) à des unités des forces gouvernementales récemment déployées dans la région. Ces violences seraient liées à des dissensions internes au sein même de la CPC, notamment concernant le partage de butins issus d’opérations antérieures.”
La situation est très préoccupante. Des civils innocents se retrouvent pris au piège, et plusieurs villages ont été désertés”, a déploré Geneviève Gbadin, préfète de l’Ouham-Pendé, dans une déclaration à Xinhua. Elle a lancé un appel pressant à l’aide humanitaire et au rétablissement de la paix dans la zone.
À ce jour, aucune réaction officielle n’a été publiée par les autorités centrafricaines. En attendant, l’insécurité persistante pousse de nombreux habitants à se réfugier à Bozoum, dans l’espoir d’y trouver un semblant de sécurité.