La tension est encore vive au quartier St Jean dans le 6e arrondissement de Bangui. En cause la mort d’un jeune motocycliste âgé de 17 ans, touché par balle puis torturé par les éléments du Bataillon d’Intervention Rapide.
La scène s’est déroulée aux environs de 19h dans la nuit du 28 au 29 mai selon les témoins qui racontent que Samuel Kotro a été tué par les militaires en faction du bataillon d’intervention rapide.
« C’est un jeune du quartier qui est très sympa, il n’est pas un voleur encore moins un braqueur pour être poursuivi parce qu’il a une coiffe qu’ils n’apprécient pas. Ils l’ont d’abord tiré dessus à balle réelle au pied, blessé, ils vont alors le prendre pour l’amener à leur base où il sera torturé. C’est à moitié mort qu’on va l’amener à l’hôpital. Il n’a pas survécu de ses blessures et c’est ce qui a choqué la population » a indiqué Jean-Louis, habitant du quartier Sapeke.
Les habitants ont aussitôt pris d’assaut l’hôpital MSF de Sica où les médecins ont tenté de le prendre en charge. « Nous sommes tristes du comportement de nos militaires. Ils ne sont pas là pour tuer. Ils tuent plus que les policiers américains et le seul dénominateur commun, c’est l’impunité » a lâché Arlette une habitante du 6e arrondissement.
Nous avons contacté le ministre de la Défense Claude Rameau Birreau qui n’a pas souhaité réagir à l’actualité qui suscite la colère et l’indignation d’une partie de la population.
Sur les réseaux sociaux, la mort du jeune de 17 ans laisse entrevoir plusieurs commentaires. En Centrafrique, il n’existe pas des données fiables des crimes de ce genre ou une documentation des bavures militaires. Même un policier a été froidement abattu par les militaires du BIR en février 2025 non loin du lieu où la scène s’était déroulée.
