Le FMI prévoit une baisse de la croissance économique du Tchad à 3,1 % en 2024, en raison des inondations et d’une légère baisse de la production pétrolière, tout en appelant à des réformes et une gestion budgétaire prudente pour assurer une reprise durable.

Le Fonds monétaire international (FMI) a salué les efforts du Tchad pour surmonter ses défis économiques, tout en appelant à des réformes rapides et à une gestion prudente pour garantir une croissance durable et inclusive. Dans un rapport publié le 9 décembre, suite aux consultations de l’article IV avec le gouvernement, le FMI a annoncé que la croissance économique du pays devrait ralentir à 3,1 % en 2024, par rapport à 4,9 % en 2023, en raison des récentes inondations et d’une légère baisse de la production pétrolière. Néanmoins, une reprise est attendue à moyen terme grâce à des investissements publics et à des réformes structurelles, avec une inflation prévue à 3 % selon la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).

Le FMI souligne également l’importance de l’assainissement budgétaire, recommandant de réduire le déficit primaire non pétrolier à 8 % du PIB en 2024, puis à 5 % à moyen terme, tandis que la dette publique devrait se stabiliser à environ 32 % du PIB. Toutefois, la situation économique du Tchad reste préoccupante en raison des tensions politiques et sécuritaires persistantes, des inondations récentes et d’un afflux massif de réfugiés fuyant le conflit au Soudan, aggravant ainsi une crise alimentaire déjà délicate.

Malgré ces défis, le FMI salue les initiatives du gouvernement, notamment l’élargissement de l’accès aux services publics et le renforcement de la gouvernance. L’institution insiste sur la nécessité d’une gestion budgétaire rigoureuse pour soutenir les priorités sociales et les investissements, tout en appelant à une diversification économique et à l’intégration de la résilience climatique dans les stratégies nationales. Pour 2025, le FMI projette une croissance économique à 3,4 % et une inflation à 4,4 %.