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TCHAD – POLITIQUE : Faible participation aux élections législatives

Date de publication : janvier 3, 2025
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Les élections législatives, régionales et locales au Tchad, du 29 décembre 2024, ont enregistré une participation décevante, atteignant seulement 38 % jusqu’à midi, selon l’Agence nationale de gestion des élections.

 

Cette situation illustre l’impact significatif des appels au boycott lancés par l’opposition. Cette consultation électorale représente la dernière étape d’un processus de transition politique de trois ans sous un régime militaire, après des années d’instabilité.

 

Succes Massra, leader du parti d’opposition “Les Transformateurs”, a affirmé que “la grande majorité” des électeurs a suivi les appels au boycott, précisant que ceux ayant voté lors des précédentes élections présidentielles avaient choisi de ne pas se déplacer cette fois-ci. Il a également soulevé des préoccupations sur l’intégrité du scrutin, suggérant que de nombreux Tchadiens croient que les résultats ont été “préparés à l’avance sur des ordinateurs”, insinuant ainsi une fraude systémique. Ces élections, les premières en plus d’une décennie destinées à élire 188 députés à l’Assemblée nationale et des représentants régionaux et locaux, sont particulièrement sensibles, se déroulant dans un contexte où Mahamat Idriss Déby Itno a été réélu à la présidence en mai dernier, lors d’un scrutin dénoncé par l’opposition comme “truqué et non transparent”.

 

D’après l’Agence nationale de gestion des élections, le taux de participation parmi les militaires, qui avaient voté un jour auparavant, était de 72 %, tandis que celui des tribus nomades atteignait 54 %. En revanche, l’affluence a considérablement chuté chez les civils, illustrant une profonde désillusion vis-à-vis du processus électoral. Malgré la présence d’environ 100 observateurs internationaux et de représentants de partis pour surveiller le scrutin, des doutes persistent quant à la transparence des élections. Massra a souligné que “le nombre d’observateurs internationaux est faible et que le climat politique ne garantit aucune transparence”, reflétant ainsi les inquiétudes partagées par de nombreux Tchadiens concernant la légitimité des résultats.

 

Cette situation au Tchad s’inscrit dans un contexte plus large de tensions politiques en Afrique, où plusieurs pays ont connu des troubles similaires, exacerbés par des accusations de fraudes électorales et des manquements à la transparence dans les processus démocratiques. Alors que le peuple tchadien fait face à une période critique, le chemin vers une gouvernance stable et démocratique semble encore semé d’embûches.

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