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GUINÉE ÉQUATORIALE – GABON : Le différend territorial entre les deux pays devant la CIJ

Date de publication : octobre 2, 2024
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Le Gabon et la Guinée équatoriale plaident devant la Cour internationale de justice pour résoudre un différend de longue date sur la souveraineté de trois îles stratégiques, potentiellement riches en pétrole, dans un contexte de tensions économiques et juridiques.

 

Le Gabon et la Guinée équatoriale ont ouvert, lundi 30 septembre, une audience devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour résoudre un vieux conflit sur la souveraineté de trois petites îles, potentiellement riches en hydrocarbures : Mbanié, Cocotier et Conga. Ce différend, qui remonte aux années 1970, a entraîné des tensions croissantes entre les deux pays, accentuées par les enjeux économiques liés aux précieuses ressources pétrolières sous-jacentes. Selon des analystes, la région pourrait abriter des réserves considérables de pétrole, ce qui rend encore plus pressante la question de la souveraineté pour les deux nations riveraines.

 

L’origine de ce conflit se trouve dans un traité signé en 1900 entre les puissances coloniales, la France et l’Espagne, qui fixait les frontières coloniales. Le Gabon soutient qu’un traité ultérieur, la convention de Bata de 1974, lui donne la souveraineté sur ces îles. En revanche, la Guinée équatoriale conteste la validité de ce document, faisant remarquer que les représentants gabonais n’en avaient jamais fait mention auparavant, son apparition soudaine lors d’une réunion en 2003 ayant été un choc pour leur délégation. Des avocats et spécialistes en droit international, comme Philippe Sands, se sont exprimés sur la fragilité des preuves présentées par le Gabon, qualifiant la situation d’absurde.

 

Au cours de l’audience, Domingo Mba Esono, vice-ministre équato-guinéen des mines et des hydrocarbures, a affirmé que le Gabon avait envahi ces îles en 1972 et qu’il en occupait illégalement le territoire depuis lors. La décision de la CIJ revêt une importance cruciale pour les deux nations, car elle pourrait non seulement résoudre la question de la souveraineté, mais aussi influencer leurs relations futures. Des analystes estiment qu’une résolution de ce conflit pourrait encourager une coopération régionale plus étroite, notamment face aux enjeux environnementaux et économiques qui nécessitent une approche collective. La réponse du Gabon, attendue mercredi, ajoute une couche d’incertitude à une situation déjà complexe.

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