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CENTRAFRIQUE – ÉCONOMIE : L’opposition dénonce l’exclusivité pétrolière accordée à Neptune Oil

Date de publication : octobre 13, 2024
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Deux semaines après la publication du rapport par Groupe de Travail de la société civile (GTSC) dénonçant la mafia dans le secteur pétrolier, la tension ne faiblit pas. L’opposition réunie au sein du Bloc des Républicains pour la Défense de la Constitution a dressé un réquisitoire sévère contre le gouvernement mais s’interroge aussi sur ce qu’elle considère comme le laxisme du Fonds Monétaire International.

 

En réaction à ce rapport, le ministre Arthur Bertrand Piri mis en cause a accusé l’auteur du rapport Paul Crescent Béninga de rouler pour l’opposition et que c’est l’opposition et la société Tamoil qui lui auraient rédigé le rapport a-t-il indiqué à Gavroche RCA avant de conclure que ses conseils ci-dessus sont destinés à faire la lumière sur cette affaire.

 

Mais la réaction de l’opposition ne s’est pas faite attendre

 

Dans une conférence de presse vendredi, l’opposition est montée au créneau et charge le gouvernement.

 

« C’est comme-ci c’est avec le régime Touadera qu’on a commencé à gérer le pétrole. Sous les régimes passés depuis que nous avons eu l’indépendance, les gens ont sorti des lois et des lois et il y a des pratiques. Le monopole qui a été banni par la loi est remise en place et c’est ce que le Groupe de Travail de la Société Civile condamne. Le monopole c’est quoi ? Il faut voir les conséquences de ce que vous et moi nous subissons. Pensez-vous que le prix du pétrole, gas-oil, et autres carburants c’est quelque chose de normal ? Mais c’est parce qu’il y a le monopole. On a confié la responsabilité d’importation et de la vente à une seule société et pour que les gens puissent fixer les prix qui les arrangent » a accusé l’ancien premier ministre de Transition Mahamat Kamoun du parti Béa Afrika Ti E Kwe.

 

Selon l’opposition, le système est désormais connu et les déconvenues découlent du choix du gouvernement en ces termes.

 

Obstruction faite à Tam oil, inflation, récession et inaction du fonds monétaire international (FMI), c’est autour de ces points que l’opposition démocratique à Faustin Archange Touadera a résumé la crise dans le secteur pétrolier avec en toile de fonds l’exclusivité d’importation et de commercialisation des produits pétroliers à Neptune.

 

« On a chassé Total pas parce qu’il a failli non ! Comme on dit « pour noyer son chien on l’accuse de rage » et à trouver une société à prendre sa relève et celle qui est venue, on l’a empêché de travailler. C’est un système bien connu c’est pourquoi le mot de mafia dans le secteur est à sa place. L’autres conséquences c’est la chute des recettes fiscales et budgétaire dénoncée par le FMI. En période normale la recette pétrolière fait entre 3 à 4 milliards par mois dont Total payait la moitié mais maintenant c’est tombé à un milliard. Le gap et les conséquences pour l’Etat on ne sait pas » a indiqué à Gavroche cet ancien fonctionnaire des Finances et du budget.

 

Le FMI qui n’a pas conclu avec Bangui une facilité élargie de crédit malgré la mission qu’il a déployée dans le pays. Cette institution financière internationale avait déjà recommandé au gouvernement de respecter le cadre légal d’ores et déjà biaisé par l’accord d’exclusivité à Neptune. Le bloc des opposants à Faustin Archange Touadera trouve peu suffisante l’approche du FMI et espère la fermeté.

 

« Conséquence de cette opacité le pays fait recours à l’endettement dans la sous-région. Cette histoire ne doit pas seulement intéresser le GTSC et l’opposition. Tous les Centrafricains devraient en faire leur affaire. Pour terminer j’accuse le FMI. Il n’y a pas meilleur gendarme des activités et des questions économiques que le Fonds Monétaire International. Ils ont dit qu’ils vont faire des recommandations, mais c’est faire le médecin après la mort. Ils auraient dû avoir des positions claires dès le début. Il ne s’agit pas des recommandations à faire mais des résolutions dès le début qu’il faut prendre, transformer en mesure structurelle à la mise en place d’un accord avec le gouvernement. Cette situation a ralenti la croissance économique du pays qui est de 0,7% ».

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