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TCHAD – ENVIRONNEMENT : Appel à la mobilisation générale face aux Inondations

Date de publication : octobre 17, 2024
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Malgré la gravité des inondations survenues quelques jours plus tôt, le gouvernement tchadien refuse de déclarer l’état d’urgence, suscitant inquiétude et frustration parmi les populations touchées.

 

Le 9 octobre, le gouvernement tchadien a lancé un appel à la mobilisation générale en réponse aux inondations catastrophiques dues à des pluies torrentielles et à la montée des eaux des fleuves Logone et Chari. Selon le dernier bilan du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), ces inondations ont fait au moins 576 morts depuis juillet et touché plus de 1,9 million de Tchadiens. Malgré cette situation alarmante, les autorités locales n’ont pas encore déclaré l’état d’urgence, une décision qui suscite confusion et frustration parmi les populations affectées.

 

Dans la capitale tchadienne, les résidents expriment de vives inquiétudes quant à la sécurité des infrastructures de protection contre les inondations. Bien que les niveaux des eaux aient montré des signes de stabilisation ces derniers jours, les habitants demeurent sur le qui-vive. Des fonctionnaires du gouvernement et des experts hydrologiques, fatigués par les incessantes questions des médias, évitent les interviews, qualifiant ce sujet de trop délicat sur le plan politique. Un membre du gouvernement a révélé que « tout est fait pour ne pas déclarer l’état d’urgence », craignant que cela n’entraîne un report des élections législatives et municipales prévues pour le 29 décembre 2024, une exigence déjà exprimée par une partie de l’opposition.

 

En réponse aux inondations dévastatrices survenues l’année précédente, le gouvernement a commencé à reconstruire les digues autour de Walia. Cependant, ce projet est actuellement à 80 % de son achèvement et a connu plusieurs interruptions, l’entreprise responsable n’ayant reçu que 40 % de son financement. Bien que des accusations de détournement de fonds aient été évoquées, aucune preuve n’a encore été fournise. Confronté à la nécessité d’agir vite, le gouvernement s’abstient d’officialiser l’engagement de l’armée, même si des unités militaires sont déjà déployées sur le terrain pour installer des motopompes, créer de nouveaux camps pour les sinistrés et lutter contre l’érosion des berges. Cette situation met en lumière les défis complexes auxquels le Tchad fait face, naviguant entre désastres naturels, enjeux politiques et responsabilités gouvernementales dans la gestion de cette crise humanitaire.

 

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