Le Soudan a officiellement accusé le Tchad de porter assistance aux Forces de soutien rapide (FSR), en déposant une plainte devant la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
Dans un communiqué publié sur la page officielle du porte-parole du gouvernement, Khartoum accuse Ndjamena de fournir un soutien aux Forces de soutien rapide (FSR), impliquées dans des exactions graves au Soudan, telles que des massacres, des viols, des déplacements forcés de populations, ainsi que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
La plainte a été déposée le 1er novembre par un comité juridique constitué par le conseil souverain soudanais, chargé de poursuivre les FSR et leurs alliés étrangers devant les instances internationales. Selon le ministère soudanais de la Justice, le Tchad a joué un « rôle clé dans les crimes commis par la milice rebelle » et aurait accumulé des preuves tangibles de cette implication.
En réponse à ces accusations, le gouvernement tchadien a fermement dénié tout soutien actif. Ndjamena affirme qu’il n’intervient pas au Soudan, sauf en tant que médiateur, dans le but de rétablir la paix dans la région.
Le 29 octobre, le représentant soudanais auprès des Nations unies avait indiqué que 30 camions d’aide humanitaire acheminés du Tchad vers le Soudan étaient sous la protection des FSR. Toutefois, il a également affirmé que ces camions transportaient en réalité des armes sophistiquées destinées à ces forces, soulevant ainsi des interrogations sur la véritable nature de l’aide fournie.
Cette situation complexe met en lumière les tensions persistantes dans la région et soulève des questions sur le rôle des pays voisins dans ce conflit dévastateur. Les institutions internationales, telles que l’Union africaine et les Nations unies, se retrouvent face à un défi de taille pour tenter de trouver une solution durable à cette crise humanitaire et politique.