Le budget de l’État tchadien pour 2025 s’élève à 2 712 milliards FCFA mais fait face à un déficit de financement de 388,77 milliards FCFA, incitant le gouvernement à recourir à des emprunts et à émettre des titres publics pour combler ce manque.
Adopté par le Parlement le 6 décembre, ce budget repose sur une projection de croissance économique de 4,2 %, avec un taux de change du dollar US fixé à 600 FCFA, un prix du baril de Brent à 75 dollars et une production pétrolière moyenne de 151 023 barils par jour.
Les recettes budgétaires sont évaluées à 2 420,8 milliards FCFA, soit une hausse de 20 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation sera soutenue par une hausse des recettes fiscales atteignant 1 022,9 milliards FCFA (+18 %), dépassant les revenus pétroliers, qui, malgré une modeste hausse de 4 % à 993,6 milliards FCFA, restent la principale source de financement de l’État.
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement de N’Djamena prévoit d’améliorer l’efficacité de la TVA, d’accélérer la digitalisation, de simplifier les procédures fiscales et de lutter contre la fraude, ce qui pourrait entraîner une augmentation significative des revenus tirés de l’impôt sur les sociétés.
Du côté des dépenses, celles-ci devraient augmenter de 18 %, atteignant 2 323 milliards FCFA, en raison de la hausse des dépenses de personnel (+11 % à 680 milliards FCFA), des transferts et subventions (+13 % à 297 milliards FCFA), ainsi que des investissements (+26 % à 977,5 milliards FCFA).
Les charges financières liées à la dette publique devraient également connaître une forte augmentation de 66 %. Malgré un solde positif de 97 milliards FCFA, le budget ne suffit pas à couvrir les besoins de financement estimés à 388,77 milliards FCFA pour l’année. Pour remédier à ce déficit, le Parlement a autorisé le gouvernement à recourir à des emprunts et à émettre des titres publics pour un montant total de 291,77 milliards FCFA.