Home Accueil AFRIQUE CENTRALE – ÉCONOMIE : La BEAC maintient ses taux directeurs

AFRIQUE CENTRALE – ÉCONOMIE : La BEAC maintient ses taux directeurs

Date de publication : décembre 27, 2024
0

 

La Banque des États de l’Afrique Centrale maintient ses taux directeurs inchangés pour contrôler l’inflation et soutenir la croissance économique, tout en faisant face à des défis structurels et à un accès limité au crédit pour les PME.

 

Lors de sa réunion de clôture de l’année 2024, le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique Centrale (Beac) a décidé, le 23 décembre à Yaoundé, de maintenir inchangés ses principaux taux directeurs. Le taux d’intérêt des appels d’offres reste ainsi fixé à 5 %, tandis que le taux de facilité de prêt marginal demeure à 6,75 %. La facilité de dépôt est maintenue à 0 %, et les coefficients des réserves obligatoires des banques sont conservés à 7 % pour les exigibilités à vue et à 4,5 % pour celles à terme. Ce gel des taux directeurs, qui constitue la septième réunion consécutive de ce type, témoigne de la vigilance de la Beac face à un environnement régional et mondial préoccupant.

 

La décision du CPM, présidé par Yvon Sana Bangui, intervient dans un contexte marqué par une légère modération des tensions inflationnistes, avec une prévision d’inflation moyenne de 4,4 % pour 2024, en baisse par rapport à 5,6 % en 2023, mais toujours supérieure au seuil de convergence fixé à 3 %. Yvon Sana Bangui a expliqué que, tant que ces pressions inflationnistes demeureront au-dessus de la norme communautaire, la Beac maintiendra sa politique monétaire restrictive pour protéger la stabilité économique. Parallèlement, la croissance économique dans la région devrait atteindre 2,7 % en 2024, soutenue principalement par les secteurs non pétroliers, bien que des défis structurels persistent.

 

Cependant, le maintien de taux directeurs élevés vise à limiter l’accès au crédit bancaire et à contenir l’inflation, mais cette approche pourrait freiner les possibilités de financement pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME), essentielles à la diversification économique. Les analystes s’inquiètent que cela puisse nuire à la croissance du secteur privé tout en exacerbant les problèmes de chômage. Il est donc crucial de trouver un équilibre entre le contrôle de l’inflation et le soutien au développement économique, afin d’assurer une croissance durable et solidaire dans la région.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Les plus lus