Le marché des titres publics de la CEMAC a atteint 7 492,1 milliards de francs CFA au 31 janvier 2025, avec des défis croissants en matière de financement et des risques accrus pour le refinancement des États, notamment le Congo, dont la notation pourrait être revue à la baisse.

Au 31 janvier 2025, le marché des titres du Trésor de la CEMAC a atteint 7 492,1 milliards de FCFA, soit 11 % du PIB de la région, selon Harvest Asset Management. Ce chiffre représente une hausse par rapport aux 6 408,5 milliards de FCFA levés un an plus tôt. Cette augmentation est principalement due aux émissions de dettes par la République du Congo, le Cameroun et le Gabon, qui ont contribué à 78,4 % de l’encours total. Le Cameroun, quant à lui, est le deuxième acteur le plus actif, avec 1 659,7 milliards de FCFA levés, en hausse de 16,9 % par rapport à 2024.

La République du Congo est le principal détenteur de dette, ayant mobilisé 2 553,2 milliards de FCFA, soit 34,1 % du total, en progression par rapport aux 2 242,9 milliards de FCFA de janvier 2024. Le Gabon suit avec 1 658,9 milliards de FCFA, représentant 22,1 % des engagements. De leur côté, le Tchad et la Guinée équatoriale affichent des résultats plus modestes, respectivement 975,6 milliards de FCFA (13 %) et 363 milliards de FCFA (4,8 %). La République Centrafricaine est encore plus en retrait, avec seulement 193 milliards de FCFA, soit 3,8 % du total.

Malgré cette hausse, les besoins de financement des États demeurent importants, et le marché peine à y répondre. Cela augmente le risque de difficulté pour les États à rembourser leurs dettes. Par exemple, le Congo fait face à des tensions financières, et Fitch Ratings a signalé une possible baisse de sa note de « CCC+ » en raison d’une baisse des revenus pétroliers et d’une suspension des décaissements, illustrant ainsi la fragilité économique de certains pays de la CEMAC.